Et si l'OM avait trouvé son quatuor devant ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/09/2016 à 07:00
Pour une deuxième victoire de la saison, l'OM n'a obtenu le scalp que d'un bien triste FC Nantes. Et même s'il n'y avait pas grand-monde en face, les Phocéens ont tremblé jusqu'au bout : Passi a fait rentrer un cinquième défenseur. On ne saura jamais si c'est le fait d'être à ce point prudent qui a poussé ses hommes à reculer ou si les jambes tremblaient à la simple vue du tableau d'affichage mais le constat est là : une fois de plus, les joueurs marseillais se sont arrêtés de jouer dans le dernier quart d'heure, comme à Nice, à Rennes. Pour que cela ne se reproduise plus, il faudrait peut-être avoir la bonne idée de tuer le match, ce que Gomis et ses copains n'ont pas été capables de faire malgré quelques munitions. Mais cela pourrait peut-être venir car le quatuor de devant s'est peut-être trouvé.
D'un match à l'autre, Franck Passi change souvent de schéma. Parce qu'il change avant tout d'hommes. Mais devant, progressivement, cela commence à se dessiner. Avec deux attaquants, et deux joueurs de couloirs. Dans le lot, il y en a deux qui avaient déjà leur place : Bafétimbi Gomis en pointe, et Florian Thauvin à droite. Clinton Njie et Rémy Cabella ont peut-être arraché les deux autres tickets. Mais pas avec le Camerounais sur un côté et le numéro 7 en meneur de jeu, comme cela avait pu être le cas à Rennes. Avec son but, mais aussi ses appels en profondeur dans le dos de la défense, Njie a prouvé qu'il était fait pour jouer dans l'axe. Cabella, qui n'arrive toujours pas à prendre le jeu à son compte, se retrouve à nouveau excentré, là où il arrive à sortir deux trois fois ce qu'il réussit finalement le mieux cette saison : des remontées de balle énergiques. Bien évidemment, rien n'est vraiment figé et tout ce petit monde est libre de permuter en fonction des actions.
Pour l'instant, il faut être honnête, le résultat n'est pas encore probant. Parce que ce petit monde a du mal à lever la tête. Alors ça joue, au mieux, petit jeu, avec le partenaire le plus proche. Mais sur plus d'une action, les deux autres compères étaient de l'autre côté. Le jour où la mayonnaise va prendre et qu'ils auront le réflexe de changer le jeu, ça peut faire mal. Ca ne ferait d'ailleurs pas de mal de le travailler à l'entraînement. Reste à savoir si Franck Passi va donner du temps à cette combinaison, qui place sur le banc Aaron Leya Iseka, Bouna Sarr voire Saîf Khaoui. Même si ça n'a strictement rien donné depuis le début, le technicien continue au fond de lui de croire dans les chevauchées de Sarr et la vista de Cabella dans l'axe. Mais la configuration contre Nantes a le mérite d'enfin donner un style et une animation à cette équipe. Ca mérite donc d'être reconduit à Angers.