Et si Deschamps voulait vraiment partir ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/06/2012 à 17:31
La défense du club sur les rumeurs concernant Didier Deschamps est limpide. Mais il y a de quoi se faire du souci si on gratte un peu.
Depuis ce matin, la direction de l’OM ne ménage pas ses téléphones portables. Pas une minute ne se passe sans qu’un journaliste tente de savoir comment le club compte réagir au départ de Didier Deschamps. "C’est marrant, on nous demande bien plus des éclaircissements sur cette histoire à nous qu’à Deschamps lui-même" nous fait-on remarquer au sein du club.
Autant le dire, à la base, la défense d’une telle affaire, c’est du petit lait. "Deschamps est attendu à la reprise de l’entraînement lundi". Basta. Le club n’a limite pas besoin d’en faire plus. Après tout, comme le constate la même source : "Il n’y a pas dans les articles annonçant le départ de l’entraîneur une citation de sa part, ce ne sont que des suppositions". Et dans ce registre, il y a déjà la réunion – fantôme – de la semaine dernière. De quoi donc tordre le cou à toutes ces méchantes hypothèses. "On ne va quand même pas passer notre été à démentir ?" nous souffle-t-on même. Invité sur le plateau du Talk Show jeudi dernier, Régis Rebufat avait carrément osé un « il n’y a pas de sujet », argumentaire à l’appui (voir la vidéo à 4’40).
Mais si. Mais si cette fumée n’était pas anodine ? Si Didier Deschamps se présente effectivement à la Commanderie lundi prochain, mais plutôt dans l’optique d’un rendez-vous avec sa direction pour annoncer son départ ? "Pour l’instant, on est en train de parler de football fiction, mais on l’écoutera. Si légalement, il a un contrat, on n’est pas non plus au temps de l’esclavagisme, nous explique un proche de Labrune, qui n’a désormais plus de complexe pour parler de la fameuse clause à 3,5 millions d’euros. Elle existe donc si un club veut le recruter, il faut d’abord qu’il rentre en contact avec nous".
Mais encore. La condition d’un entraîneur n’est pas vraiment la même que celle d’un joueur, à qui l'on peut faire respecter son contrat en l’envoyant fouler les pelouses de CFA2. Si Deschamps veut marcher dans les pas de Ribéry, se payant le 20 Heures pour expliquer qu’il veut partir, par exemple à Tottenham (lire ici). Peut-on le forcer à diriger les entraînements ? "Il a signé un contrat avec de belles conditions il y a un an à peine. Après, je ne suis pas à la place du président, de l’actionnaire, ce sont eux qui aviseront en temps voulu. Mais pour l’instant, cette hypothèse n’est pas envisagée". Une manière de ne pas fissurer la relation avec l’entraîneur avant même le début de la saison. Ou une manière de gagner du temps.