On parlait d'une semaine décisive, elle est en train de l'être, mais pas dans le sens que l'on espérait. Deux défaites de rang face à Montpellier et l'Olympiakos, et voilà l'OM dans l'obligation de faire un résultat dimanche contre le PSG, sous peine de flinguer définitivement une saison qui semble lui échapper de toute part. Toute contreperformance face au rival parisien entraînerait un soulèvement du peuple marseillais, de plus en plus exaspéré par l'attitude des joueurs, entraîneurs et dirigeants de l'Olympique de Marseille.
Qu'on se le dise, après la parodie de match mardi face aux modestes Grecs de l'Olympiakos, on sait que la crise ne touche pas que la Grèce. À l'OM aussi, il y a pénurie des ingrédients de base, ceux-là même qui sont nécessaires au bon fonctionnement d'une équipe de foot : pas d'engagement, pas de solidarité entre joueurs, pas de respect envers les supporters et le club... Ce que montre actuellement la grande majorité des Olympiens ressemble à un vaste foutage de gueule. On voulait des leaders sur le terrain, on se rend compte que l'on a seulement affaire à une addition d'égos surdimensionnés, rendant délétère l'ambiance dans le vestiaire et nuisant gravement à la santé de l'OM.
Il faut dire que la fracture entre certains joueurs et le staff n'a jamais été aussi béante qu'aujourd'hui. Le clash entre Gignac et Deschamps est venu cristalliser toutes les tensions accumulées par le management jugé dédaigneux de l'entraîneur marseillais. Valbuena, Cheyrou, Kaboré, Diawara, Fanni, Mbia, Amalfitano, Jordan et André Ayew ou encore Morel, tous ont eu plus ou moins des différends cette saison avec leur entraîneur. Et quand le directeur sportif, plus proche des joueurs, est placardisé pour ne pas avoir tiré dans le même sens que le coach, aux dires de Deschamps lui-même, on comprend mieux pourquoi les dés sont pipés et pourquoi l'OM cette saison ne tourne pas rond.
Il n'y a aucune unité dans ce club dont les patrons semblent dépassés par les évènements sur place. Alors dimanche, messieurs les Olympiens, rendez-nous au moins notre fierté, si de votre côté, il vous en reste encore un peu...
Rémi Chabert