Au lendemain de la défaite de l'OM contre Lyon (2-0), Didier Deschamps est revenu sur le contexte compliqué qui règne actuellement à l'OM.
Didier, vous vous sentez seul en ce moment ?
Didier Deschamps : "Non. Mais de toute façon, dans mon métier, je suis seul face à moi-même. C'est l'essence même de mon métier quand je dois choisir. J'ai vu une interview de Villas Boas (entraîneur de Chelsea) qui était très intéressante, et il disait 'Le pire jour, c'est celui du match, où je dois choisir mes 18 joueurs puis mes 11.' Le problème d'un entraîneur, c'est qu'on ne fait pas plaisir à tout le monde. C'est difficile, mais je l'assume, c'est mon boulot aussi. Ceux qui ne commencent pas peuvent rentrer, il faut avoir cet état d'esprit collectif, ce n'est pas toujours évident, car il y a parfois les intérêts personnels qui prennent un peu le pas, avec les états d'âme, les égos plus ou moins développés. C'est la vie d'une équipe. Quand ça gagne, il n'y a jamais de soucis, et quand ça ne gagne pas, ça peut grincer des dents."
Les joueurs se sont embourgeoisés ?
D.D. : "Non, je ne pense pas. Les joueurs ont changé aussi. C'est vrai que la vie est belle à Marseille. Il y a des obligations et des exigences qui sont là, ce n'est pas facile pour les nouveaux aussi. Quand ça va bien, il y a une dynamique, quand ça va moins bien, c'est plus compliqué. Il faut faire abstraction au maximum. Quand je parle de carapace, de caractère et de fierté, quand le contexte est difficile, c'est le caractère qui doit ressortir."