Défaite dans le petit Classique, sous le regard d'Ayew

Une semaine après les pros, les jeunes pousses de l'OM se sont inclinés contre le PSG, sortant ainsi de la Coupe Gambardella en quart de finale (2-3). Le match s'est joué au stade Lebert sous le regard attentif d'un certain André Ayew. 

Malgré un imposant dispositif de sécurité et un prix d'entrée de 10 euros, le stade Lebert est complet pour le mini-classique, le seul OM-PSG désormais qui se dispute à armes égales. Une rencontre de gala pour les jeunes pousses olympiennes, qui doivent quand même jouer avec le maillot third de cette année, mais avec le short et les chaussettes "jeans" de l'an dernier... Dans la compo du coach Nado, toutes les têtes connues sont là : Araai et Lopez au milieu, Boutobba et Porsan devant. Le public découvre tout de même Salimou Touré, qui culmine à plus d'1m90, et qui gagne immédiatement le surnom "Yaya Touré". Les supporters ne vont pas rigoler longtemps, Paris mène dès la onzième minute de jeu. A l'origine du but, une perte de balle de Pepe Cécé, formé au PSG et inconditionnel du club parisien... jusqu'à son arrivée au centre de l'OM. Les joueurs de Paris sont sereins et n'hésitent pas à y aller dur sur Jérémie Porsan pour le diminuer. Juste avant la pause, les Franciliens mettent le second sur un coup franc de sa star à elle, Yakou Méïté. Celui qui ne pourra sûrement jamais percer avec les pros s'offre un petit plaisir en allant embrasser l'écusson de son maillot devant la tribune marseillaise. Le sommet de sa carrière si ça se trouve. Abattu à la pause, les jeunes phocéens voient débouler dans leur vestiaire un observateur de choix : André Ayew, suspendu pour Bordeaux-OM, est venu les encourager. Dans un look que ne renierait pas Pharrell Williams, le milieu se place derrière un but, en compagnie de Robert Nazaretian, le directeur du centre de formation. Après un quart d'heure insipide, il ne regrette pas d'avoir fait le voyage. Bien servi dans la surface, Boutobba frappe sans se poser de question et trouve la lucarne opposée. Réduction du score à la 64e, et retour de flamme, avec un accrochage sur la célébration entre le jeune Maxime Lopez et le stoppeur du PSG. Un coup de sang qui paie puisque le dénomé Bryan Goncalves se prend un deuxième jaune en stoppant un déboulé de Michel Araai quatre minutes plus tard. Une folie, car, sur le coup franc, Jérémie Porsan égalise. Le public se chauffe, donne de la voix. Mais à ne pas mettre le troisième, les jeunes phocéens s'exposent et sur un autre coup franc excentré, un Parisien surgit au second pour ajuster Escales à bout portant. Ayew donne également de la voix pour s'adresser à Porsan-Clemente : "tu vas en avoir une, concentre toi". La dernière occase, c'est Gabriel Dubois qui l'aura avec une tête sur corner. Mais ça sera au-dessus. André Ayew quittera le stade par la sortie publique, histoire de s'offrir un bain de foule et faire ainsi plaisir aux spectateurs présents, heureux de prendre une photo avec leur idole. 

Il était attendu et le meneur de jeu marseillais Maxime Lopez s'est montré à la hauteur. En difficulté en début de partie, il a réussi à faire parler sa technique malgré la pression physique des Parisiens. Il a également exposé sa science de la passe longue. En fin de match, il est d'ailleurs resté en retrait pour mieux lancer ses partenaires. Dommage, car avec sa technique, il aurait pu en dribbler plus d'un. Jérémie Porsan-Clemente est lui parvenu à percuter sur les côtés. Diminué en début de match, il aurait pu apporter plus. Mais il a pris ses responsabilités sur le coup-franc et dans ses appels sur le côté gauche. Ce n'est pas le protégé de Gignac pour rien. Très discret en première période, Bilel Boutobba n'a pas tremblé au moment de relancer son équipe. Au milieu Michel Araai a montré par séquences qu'il méritait toutes les éloges faîtes sur lui ces dernières années. Le grand milieu défensif Salimou Touré s'est aussi montré à son avantage, notamment avec une circulation intelligente du ballon. L'ailier Matis Fonovich a lui été plus en difficulté, notamment dans son placement.