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Saison

De quoi être aussi flambant que l'OM de Gerets

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/02/2017 à 07:00

De quoi être aussi flambant que l'OM de GeretsDe quoi être aussi flambant que l'OM de Gerets

Il faut être clair dès le départ : non, l'OM n'a pas sorti un match de dingue pour disposer de Guingamp (2-0). Contre les Bretons, les hommes de Rudi Garcia ont obtenu ce que l'on peut appeler une "victoire de semaine". Soit trois points assurés rapidement, sans trop se mettre en danger, histoire de garder toute l'énergie et l'influx nerveux nécessaires pour prendre à nouveau trois points le dimanche, où les Phocéens iront cette fois-ci défier Nantes. Quand on regarde les prestations individuelles, il y a d'ailleurs à redire pour presque tous les éléments offensifs marseillais : Bafétimbi Gomis a raté de belles occasions de corser l'addition en fin de partie, Maxime Lopez a perdu beaucoup de ballons en cherchant à rentrer des petits ponts, Florian Thauvin n'est pas parvenu à faire la différence individuellement, et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, alors que Dimitri Payet a peut-être trop cherché à marquer, alors qu'il avait l'occasion, notamment sur une action en seconde, d'enterrer toute théorie de cohabitation difficile avec Thauvin. Mais paradoxalement, même dans un petit jour, cet OM confirme qu'avec tous ces joueurs techniquement au-dessus qui cohabitent, il y a de quoi faire très mal aux reins adverses. 

Tous capables de faire la différence techniquement

C'était un peu le cas en 2008 lorsqu'Eric Gerets était sur le point de boucler sa première saison sur le banc olympien. S'il ne sert à rien de faire un comparatif poste par poste, le schéma de jeu et les circuits préférentiels n'étant absolument pas les mêmes, il y a cependant de quoi se dire que cet OM et celui d'il y a neuf ans ont en commun une idée de jeu générale : Sanson, Payet, Thauvin et Maxime Lopez peuvent éliminer leur vis-à-vis à tout moment, ce qui rend l'équipe adverse frileuse au moment de presser, et permet au public du Vélodrome de voir des séquences de grandes classes. "C'est pour ça que j'ai signé à l'OM" confessait d'ailleurs Morgan Sanson après la rencontre, qui en avait alors discuté avec son ancien partenaire chez les Bleuets, Florian Thauvin. Le recrutement de Sanson illustre d'ailleurs parfaitement cette tendance : si l'on veut aller vite, on peut dire que Sanson, c'est Zambo Anguissa avec de la technique. Mais c'est justement ce qui change tout et justifie son prix d'achat. Après, pour être au niveau de l'OM de Nasri, Mamadou Niang et Mathieu Valbuena, les éléments offensifs doivent encore peaufiner les automatismes. 

Cabella et... Lass Diarra pour la concurrence ?

C'était d'ailleurs la teneur du discours de Rudi Garcia après la rencontre, qui observait qu'ils voulaient tous y aller de leur but. Pour instaurer de la discipline dans ses rangs, le coach doit normalement pouvoir s'appuyer sur le ressort de la concurrence. En son temps, Gerets avait fait le tour de force de redonner sa chance à des éléments qui n'avaient pas réussi dans un autre dispositif : un coup c'était Bolo Zenden, un coup Karim Ziani, et même une fois ce bon Wilson Oruma. Qu'a Rudi Garcia à disposition ? Le technicien a rapidement pu sanctionner Thauvin en sortant l'atout Rémy Cabella. Le milieu offensif reste sur un bon mois de janvier et il semble enfin remonter la pente avec un jeu dépouillé, mais pas sommaire pour autant. Sinon, plus que Bouna Sarr ou Saîf Khaoui, la deuxième roue de secours pourrait être ... Lassana Diarra. Le milieu de terrain est rentré en relayeur, laissant le poste de sentinelle à Vainqueur. Et l'espace d'une contre-attaque, il a montré qu'il pouvait donner un second souffle à sa carrière olympienne à cette position. Car ce qui compte avant tout dans cette équipe, c'est la technique.