Mbia a élevé son niveau de jeu lors de ce match. Il marque sur une belle tête plongeante et s’est montré intraitable dans les duels. On a enfin retrouvé le défenseur impressionnant de facilité qui semble survoler les débats de la tête et des épaules. La seule ombre au tableau est la mésentente avec son compère Diawara sur le but lensois.
Lucho a effectué un match plein où il a distillé pas mal de bons ballons. Il a proposé des solutions dans l’entre-jeu et a été actif à la récupération. Il a retrouvé son efficacité sur les coups de pied arrêtés en étant l’auteur du corner qui amène le but. Sans être excellent, il est à créditer d’un bon match.
Deschamps a effectué des changements surprenants dans une période où l’OM se devait d’aller marquer un but pour l’emporter. Ses choix paraissent discutables puisqu’il a changé toute sa ligne d’attaque en cours de match. De plus, il aurait peut-être pu prendre un peu plus de risques en sortant plutôt un milieu de terrain pour passer à deux attaquants de pointe. Ses choix ont à coup sûr influé sur le cours des évènements.
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Enfin une entame digne de ce nom…
On sentait les joueurs soucieux d’être présents dès la 1ère minute pour montrer qu’ils avaient retenu la leçon du Parc des Princes. C’est ce qu’ils ont fait en mettant beaucoup de rythme et d’engagement dès le début de la rencontre. Ils ont été récompensés en ouvrant le score, et tout le monde se disait à ce moment du match que la soirée allait être très bonne. Seulement voilà, c’était sans compter avec les défaillances chroniques d’une équipe qui se cherche encore et toujours.
L’attaque en question… L’OM ne sait pas tuer les matchs. Celui de ce soir était largement à leur portée, mais après avoir fait le plus dur, les Olympiens ont joué petit bras. Ils ont commencé à reculer. Ils ont perdu la maîtrise du ballon et ont commencé à douter. Au lieu de maintenir leur pressing haut, de tenter de provoquer sur les côtés, ils se sont regroupés pour laisser venir les Lensois et les prendre en contre. Le problème, c’est qu’ils en ont oublié de jouer. Le jeu phocéen a été d’une pauvreté affligeante. Rémy et Valbuena ont touché trop peu de ballons et n’ont pas apporté assez de percussion sur les côtés. Les occasions marseillaises sont venues sur des actions individuelles. L’animation offensive manque cruellement d’inventivité et de liant. Les combinaisons sont rares et il a manqué ce dernier geste qui aurait pu mettre l’OM à l’abri. Un tournant dans la saison ? Toutes ces difficultés apparaissent au plus mauvais moment. Le calendrier jusqu’à la trêve hivernale est surchargé avec des rendez-vous importantissimes. D’abord un Clasico manqué, puis une « finale » à venir contre le Spartak en Ligue des Champions, un match en retard face à une très belle équipe rennaise, puis la réception de Lyon dans un peu plus d’un mois. Ce n’est vraiment pas le moment de douter et de perdre confiance au risque d’être éliminé en Ligue des Champions et distancé en championnat. Mais cela passe par une prise de conscience collective, un état d’esprit de guerrier, et du travail à l’entraînement pour trouver un semblant de fond de jeu. Il faut aussi se faire violence au niveau mental car il aurait dû y avoir un sentiment de révolte après ce match face au PSG, un élan de fierté pour démontrer aux supporters que la gifle du Parc n’était qu’un accident. On attend avec impatience la prochaine sortie des Phocéens pour voir s’ils sont capables de réagir où si l’on se dirige vers une crise sportive.
F.C.
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