Dans le money time, Payet ne rigole plus !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 17/04/2018 à 12:06
Suite au succès arraché de justesse dimanche à Troyes (3-2), les Olympiens avaient toutes les raisons de savourer. Une fois de plus, ils démontraient à la France entière leur capacité à renverser des montagnes, et surtout aux Lyonnais qu'ils restaient sur leurs talons, en dépit de l'énorme dépense d'énergie réclamée par l'Europa League. Une démonstration d'esprit d'équipe soulignée dès la fin du match par un Rudi Garcia fier de ses troupes : "C'est jouissif ! C'est un grand résultat avec une équipe qui a du talent et un caractère immense". Compte tenu du scénario du match et de la prestation de l'arbitre, on ne peut qu'abonder dans le sens du coach olympien.
Mais il y en a un qui n'a pas joué tout à fait la même musique au coup de sifflet final. Meilleur joueur de la rencontre et auteur de deux passes décisives, Dimitri Payet n'a pas vraiment goûté de la même manière le dénouement du match, comme il l'a expliqué au micro de BeIN Sports : "On a fait de la merde. On a fait un match de fou jeudi et on oublie les fondamentaux en trois jours. On oublie de jouer simple, de jouer en équipe, on oublie tout. Je suis énervé parce que si l’on veut être exigeants avec nous-mêmes, on ne peut pas sortir ce genre de prestations. On gagne, mais il faut aller brûler un cierge à l’église. On ne mérite pas cette victoire. Ce n’est pas digne d’une équipe qui joue les trois premières places". Et bim ! Un joli taquet au menton de ses coéquipiers. Dans Le décrassage de Luis, toujours sur BeIN Sport, des images du match semblent indiquer que Payet visait Florian Thauvin. Vous pouvez les retrouver ci-dessous. Présent au stade de l'Aube, Romain Haering confirme que les deux hommes ne se sont pas compris dès le début de la deuxième mi-temps sur un repli défensif, indiquant chacun à l'autre qu'il fallait y aller avec de grands gestes du bras.
Mais, quelle mouche a donc piqué Dimitri Payet ? En s'emportant de la sorte, le meneur de jeu en a certainement surpris plus d'un, mais ce coup de gueule en dit long sur l'état d'esprit du bonhomme. En fait, Payet a simplement joué son rôle de capitaine, un habit que certains jugeaient inadapté à son caractère durant la première partie de la saison. Mais le Réunionnais est en train de monter en puissance, et à l'image de ses prestations en hausse constante, il démontre aussi un appétit féroce. Certainement vexé par son absence des dernières listes de Didier Deschamps, il sait qu'il n'a plus de temps à perdre et qu'il a surtout les capacités pour se glisser au dernier moment dans un trou de souris, comme il a déjà su le faire. Motivé comme jamais, Payet sait qu'il peut inscrire son nom au palmarès de l'Europa League et enfin décrocher un trophée majeur. Il souhaite aussi, et plus que tout, jouer cette Champions League la saison prochaine, une compétition à la hauteur de son talent où il fréquentera des pointures de son niveau, le niveau mondial. Pour toutes ces raisons, le capitaine ne lâchera rien. Un Payet que l'on découvre, à 31 ans, et qu'on ne peut qu'encourager dans cette voie. Avec un capitaine pareil, l'OM peut aborder son money time avec un atout énorme dans sa manche, et on ne s'en plaindra pas !
Légère tension entre Payet et Thauvin hier contre Troyes ! #LeDécrassageDeLuis pic.twitter.com/4bEvhhZO1O
— beIN Ligue 1 Confo (@beINLigue1Confo) 16 avril 2018