L'OM peut-il encore rivaliser avec le PSG et Monaco ? Peut-être, mais difficile de l'annoncer.
"Il faut être pragmatique. Depuis 2011 et l’arrivée du Qatar au PSG, l’environnement du foot français n’est plus le même" déclarait cette semaine Vincent Labrune au journal L'Équipe. Une façon d'annoncer à l'avance que l'OM est condamné à batailler avec les 17 autres équipes de L1 pour la 3e place ? Un peu, et c'est logique tant les moyens des nouveaux riches du championnat laissent peu d'espoir, y compris aux mi-lourds que restent l'OM, l'OL ou Lille. Mais l'inconnue monégasque maintient un faible, mais réel suspense. De plus, les Olympiens conservent une ambition entretenue par un recrutement qu'ils jugent eux même malin et réussi : "Nous nous sommes recentrés sur le marché français, insiste Vincent Labrune, avec l’ambition, d’ici deux ou trois ans, de nous installer parmi les meilleurs grâce à un groupe talentueux, uni, qui aura mûri. Il y a deux ans, Dortmund a été champion d’Allemagne alors qu’il n’avait pas les moyens du Bayern Munich pour recruter".
Sans aller jusque-là, Romao vante aussi la valeur des nouveaux arrivants et surtout la cohérence d'un groupe qui a su rester uni en dépit des difficultés techniques affichées tout au long de la saison dernière : "On a fait une bonne saison dernière et un bon recrutement, on a fait aussi de bonnes recrues. Par rapport aux stars de Monaco et Paris, ce sera à nous d'augmenter notre niveau. Par rapport à leurs investissements, c'est normal qu'on parle plus d'eux. Mais tant mieux pour nous, on restera dans l'ombre." (voir la vidéo).
C'est donc le credo marseillais : "vivons heureux, vivons cachés" et glissons de temps en temps une peau de banane ici ou là. Élie Baup n'écarte pas, lui non plus, toute possibilité de se mêler à la fête, mais son discours, qui lui a tant réussi la saison dernière, repose toujours sur les mêmes valeurs de prudence et d'humilité : "Ce sont deux équipes compétitives avec leur recrutement, tout ce que cela suscite dans le football par leur présence. C'est clair que les deux équipes jouent le titre. On a nos propres atouts, il faut utiliser nos forces pour lutter, il faudra être dans la combativité, être à la hauteur. Il faudra que le terrain réponde. Il ne faudra pas changer notre fusil d'épaule au niveau de l'état d'esprit, il ne faudra pas le perdre, il faudra de l'envie, de la générosité, on a recruté des joueurs de talent, on a un équilibre de qualité."
Le message au public du Vel' est clair : nous ne sommes plus les plus beaux, mais on reste un club à part. En gros, on ne joue pas dans la même cour, mais sur un malentendu...