Covid-19 : l'OM tremble après le cas Amavi
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/08/2020 à 01:00
Quelles sont les conséquences pour l'OM du contrôle positif de Jordan Amavi au Covid-19 ?
L'OM tremble. Alors que la journée d'hier avait idéalement débuté avec une conférence de présentation agréable, malgré le contexte, et même les premiers mots de Pablo Longoria, le nouveau directeur général de l'OM en charge du football. Pourtant, à ce moment-là, le doute commençait à être présent en interne. Ainsi, selon nos informations, Jordan Amavi est très vite reparti de la Commanderie jeudi, avant l'entraînement du matin, car le staff médical suspectait un cas de Covid-19. En effet, le joueur a ressenti les symptômes d'un rhume selon L'Equipe. Testé négatif mercredi, l'OM lui a fait passer de nouveaux tests jeudi matin avant de le renvoyer à la maison. Tout l'effectif a de nouveau été testé hier et l'OM croise les doigts pour que d'autres cas ne soient pas découverts, à sept jours de la réception de Saint-Etienne.
OM-Saint-Etienne n'est pas menacé
Tous les clubs sont touchés ou presque. Testés massivement, les joueurs de football, dont beaucoup sont asymptomatiques, ne sont pas logés à la même enseigne que le commun des mortels. Ainsi, alors que la circulation du virus s'accélère, plus personne ne semble à l'abri de détecter un ou plusieurs cas dans son club. Que dit le protocole mis en place par la LFP ? Les clubs devront faire réaliser des tests à leurs joueurs et au staff entre 96 et 72 heures avant les matchs, ainsi qu'un examen clinique le jour du match. Si des joueurs ou des membres du staff sont testés positifs, ils seront placés 14 jours à l'isolement. Des nouveaux tests seront à faire trois ou quatre jours après la déclaration du dernier cas positif. Les joueurs négatifs devront eux attendre sept jours avant de reprendre l'entraînement collectif. Le jour du match, si les clubs ne sont pas en mesure d'attester que leur équipe est surveillée correctement, il sera possible de reporter la rencontre, voire de donner match perdu à l'équipe qui n'a pas respecté le protocole. Malgré tout ça, si tous les clubs sont impactés, de nouvelles décisions pourraient-elles tomber ? Ce n'est pas prévu à ce jour.
Une nouvelle donne pour les clubs
La Ligue 1 reprendra donc sans Jordan Amavi, qui pourrait, si on se fie au protocole, rester isolé 14 jours, puis attendre 7 jours après son test négatif pour reprendre l'entraînement. On peut donc en conclure qu'il ne pourra pas jouer contre Saint-Etienne et ne pourra pas jouer contre Brest, sauf s'il est testé négatif avant samedi prochain. Un protocole lourd (mais sans doute nécessaire) qui touche tous les clubs. Espérons surtout pour les hommes d'André Villas-Boas que Jordan Amavi soit le seul. Car si on venait à perdre un ou deux autres éléments pour l'ouverture du championnat, l'OM se retrouverait en difficulté sportivement. Mais tout ça risque de se représenter souvent cette saison et dans tous les clubs. A Saint-Etienne, que l'OM affronte vendredi prochain, par exemple, un membre de l'effectif pro (certainement un joueur qui a été écarté par Claude Puel) a lui aussi été testé positif hier et a été isolé. Tous les clubs vont certainement devoir gérer ce souci, en dépit d'un suivi très poussé. L'OM applique déjà un protocole médical très strict, comme l'expliquait au début de la préparation le docteur Abdou Sbihi, responsable de la cellule médicale de l'OM. Le chirurgien marseillais avait expliqué que l'on était très loin d'être sortis d'affaire, une conférence de presse à revoir en vidéo, lors de laquelle il avait fait preuve de beaucoup de prévention et de lucidité.
Qui pour remplacer Amavi ?
Et concrètement, que va pouvoir faire AVB dans 6 jours contre les Verts. Parce que le problème sanitaire laisse place à un gros problème sportif. L'OM n'a qu'un latéral gauche et Villas-Boas veut en voir arriver un lors de ce mercato. Mais ce marché est timide et va durer longtemps. Ainsi, personne ne devrait débarquer ces prochains jours, à moins d'une surprise. Du coup, il reste trois solutions. La plus naturelle serait de faire confiance à Christopher Rocchia, latéral gauche de formation qui sort d'une bonne saison en Ligue 2. Mais il n'a pas joué la moindre minute lors des cinq matchs amicaux, blessé puis sorti des plans du coach portugais. Il était le seul joueur de champ à ne pas être entré en jeu à Nîmes. Celui qui a eu du temps de jeu, c'est Saïf-Eddine Khaoui. L'international tunisien, milieu offensif de formation a disputé presque toute la préparation au poste d'arrière gauche en doublure d'Amavi. La logique serait de lui prolonger la confiance, même si ce choix paraît risqué, car on ne l'a jamais vraiment vu avoir affaire à de vrais ailiers. Contre le Bayern, par exemple, il a joué dix minutes face à Mickaël Cuisance, milieu relayeur placé sur l'aile pour finir le match. La carte de la sécurité pourrait aussi être jouée avec Hiroki Sakai. Le Japonais a été la doublure à ce poste ces trois dernières saisons, disputant 26 rencontres sur le flanc gauche marseillais.