Comment Bastien a-t-il pu être choisi pour PSG-OM ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/10/2019 à 11:05
Benoît Bastien sera de nouveau au sifflet pour un Classique. Comment est-ce possible ?
Il y a un an, presque jour pour jour, Benoît Bastien créait une immense polémique lors d'un OM-PSG avec une faute inexistante de Strootman sur Marquinhos sifflée sur un coup de pied arrêté alors que Mitroglou catapultait le ballon au fond des filets. C'était à la 80e minute, le score était de 0-1. On s'était même demandé à Marseille s'il ne fallait pas du coup révoquer Monsieur Bastien pour les matchs de l'OM.
Et depuis un an ?
Après cet arbitrage raté, qui est loin d'être le premier (avec le but d'Ocampos refusé contre Lyon alors que le ballon avait franchi la ligne par exemple), Benoît Bastien s'est vu confier la direction de deux matchs de l'OM, durant lesquels il a été très correct. Il avait dirigé la rencontre lors du succès face à Nice en mars dernier (1-0, but de Balotelli). Et cette saison, il était au sifflet de Nantes-OM (0-0), accordant même un pénalty aux Olympiens pour une main légère dans la surface. Le voici donc au sifflet du premier Classique de la saison, comme l'an dernier.
Comment ça marche ?
L'ancien arbitre Claude Medam décrypte pour nous le système des désignations arbitrales : "En règle générale, il y a plusieurs paramètres. Déjà, les gros matchs sont réservés aux 5 ou 6 premiers du classement interne de la Direction Technique de l'Arbitrage. Quelqu'un y est chargé de faire les désignations, c'est sa fonction. Il doit prendre en compte l'importance du match et le nombre de fois où il a arbitré le club dans la saison. Un arbitre majeur va faire 4 fois Paris, 4 fois Marseille, 4 fois Lyon, 4 fois Lille... Ils regardent aussi s'il n'y a pas eu de problème, comme des bagarres, des convocations disciplinaires ou autre".
Pourquoi lui un an après son erreur ?
Une fois le système défini, comment expliquer qu'après son erreur, il se retrouve de nouveau au sifflet de ce match ? "Parce que ce sont les supporters qui estiment qu'il y a eu une erreur, pas eux, explique Claude Medam. Le mal de l'arbitrage français, c'est l'autosatisfaction permanente des arbitres, des contrôleurs et de la DTA. Pour cet exemple de la saison dernière, ils vont dire qu'il a fait globalement un bon match, même s'il a fait une erreur majeure. Entre les lignes, c'est un renouvellement de confiance à Bastien, qu'ils considèrent comme un des meilleurs sifflets de France. Pour moi, il est loin d'être le meilleur. Il a une gestion disciplinaire (les cartons, ndlr) qui n'est pas appropriée en général".