Clermont 0-1 OM : les Marseillais ont assuré l'essentiel, et ça compte

Il y a des victoires salvatrices à l'extérieur, obtenues dans l'adversité, face à des éléments contraires, qui forgent un groupe. Soyons clairs, le succès glané à Clermont ce dimanche soir ne fait pas partie de cette catégorie. Déjà pour une raison toute simple : l'adversité. Pour la douzième journée de Ligue 1, l'OM a sûrement rencontré son adversaire le plus faible de l'exercice 2021-2022. Saint-Etienne à la fin du mois d'août n'était pas encore autant en perdition. Clermont, ça a été un festival. Les relances du gardien et de la défense ne respiraient absolument pas la sérénité, le milieu n'avait pour lui que le laxisme de l'arbitre et les attaquants se sont illustrés par leur maladresse, malgré les largesses de la défense phocéenne (sur douze tirs, ils n'en ont cadré qu'un seul). Pour couronner le tout, l'entraîneur Pascal Gastien semble être trop resté dans des préceptes "Ligue 1" passant la première mi-temps à attendre que l'OM se découvre, même s'ils étaient menés au score. Et malgré tout ça, l'OM aurait pu concéder le nul dans les dernières minutes pour une main de Balerdi dans sa surface que l'arbitre n'a pas sifflée grâce à une nouvelle règle arbitrale. Alors quoi, c'est une victoire inquiétante ? 

Pas un temps à faire du beau jeu

C'est oublier un peu vite plusieurs paramètres. L'OM évoluait à l'extérieur, face à une équipe qui jouait pour la première fois de la saison le dimanche soir en "prime time", à guichets fermés avec des places qui se sont arrachés en 20 minutes. Dans ces moments-là, il faut montrer de l'envie, de la détermination, et l'OM n'en a pas manqué avec les Guendouzi, les Kamara, les Saliba. C'est essentiel, et cela fait du bien aussi de voir ces jeunes joueurs, car il ne faut pas oublier leur âge, être aussi professionnels quand il s'agit de jouer le PSG que lorsqu'il faut aller à Clermont. Il fallait aussi faire avec une pluie diluvienne. Et là compliqué de parler tiki-taka dans ces conditions. Même le Barcelone de Pep Guardiola, quand il fallait jouer un match au Rubin Kazan en phase de poule de Ligue des champions, laissait à la maison les séquences de 20 passes. Alors oui, certains joueurs ont joué à se faire peur derrière quand d'autres n'ont pas semblé donner tout ce qu'ils pouvaient, ou tout ce que leur coach semblait attendre d'eux. Mais l'essentiel, sur ce match, n'est-il pas la victoire ? 

Et en plus Payet et Milik ont été ménagés

Avec que des succès obtenus de cette manière, il y aurait peut-être matière à se gratter la tête. Mais depuis le début de la saison, ce n'est pas vraiment la donne. L'OM offre plus des prestations de qualité qui ne sont pas payées à la fin à leur juste valeur (à Moscou, contre Galatasaray...). Alors oui, l'OM aurait pu avoir plus de maîtrise en Auvergne, proposer plus offensivement. Mais la mission est tout de même accomplie. Pour une fois, ça passe, largement même. Car ce match s'inscrit aussi dans un contexte, avec deux rencontres par semaine, et qu'il ne faut pas oublier celle d'avant, ni négliger celle d'après. Jorge Sampaoli a souvent entendu parler de son turn-over à Angers. Justice devrait lui être rendue s'il entend aussi parler de sa gestion sur ce Clermont-OM. Under est resté sur le banc à Nice mercredi toute la rencontre ? Il est aujourd'hui dans les tops, comme vous pouvez le voir en vidéo, et il met le but de la victoire. Une rencontre importante contre la Lazio se profile ce jeudi au Vélodrome ? Milik et Payet ont été ménagés pour, ne disputant que la dernière demie-heure. Vu comme ça, c'est une "belle" victoire.