Le Clasico OM-PSG reprend de l'ampleur, car l'opposition est désormais forte entre un OM aux valeurs marseillaises et un PSG aux valeurs qataries.
Si l'intérêt médiatique autour de ce Clasico français connait une recrudescence depuis deux ans, c'est que l'opposition est désormais forte entre un OM aux valeurs marseillaises et un PSG aux valeurs qataries. Le retour des supporters adverses, l'enjeu sportif retrouvé entre le leader et son dauphin, voilà des ingrédients qui permettent de passionner à nouveau ce match au sommet.
"C'est bien pour le foot français de retrouver les gros en haut du classement, note Benoît Cheyrou. Même si on est encore loin du sprint final, ça ajoute encore plus de piment pour ce match que ce soit le premier contre le deuxième." Si la presse présente le match comme "le petit Poucet face à l'ogre parisien" (voir la Une de France Football vendredi) tout en mettant en opposition le côté "équipe soudée" à l'OM et le côté "somme d'individualités" du PSG, Cheyrou ne veut pas "tomber dans les clichés comme ça". Et prévient :
"Peut être que les joueurs parisiens voudront démontrer l'inverse qu'ils sont une grande équipe. Nous, on se battra avec nos valeurs. Le coach met des choses en place depuis le début de saison, je ne vois pas pourquoi on changerait tout parce que c'est Paris. Au fil des matchs, on a plus de certitudes par rapport à notre schéma tactique, nos relations entre joueurs, notre cohésion... Quand on est à l'OM, il faut s'appuyer sur notre équipe, sur ce qu'on sait faire, quel que soit l'adversaire".
L'OM veut donc se tester face au PSG, même si en terme de qualité et de quantité, il y a un net avantage en faveur de l'effectif parisien, même si les hommes d'Élie Baup ont déjà joué 13 matchs depuis le début de saison contre 8 pour ceux de Carlo Ancelotti, les Olympiens savent qu'ils peuvent tout donner sur ce match, car la trêve internationale arrive juste derrière. Cette semaine, l'OM a passé 5 buts à Limassol jeudi en faisant tourner, tandis que le PSG tombait pour la première fois de la saison à Porto (1-0) mercredi avec quasiment son équipe type.
"Ce qui était important, après notre gifle à Valenciennes, c'était de nous mettre dans des dispositions mentales positives, dans la tette ça a fait du bien à tout le monde de gagner 5-1" note Élie Baup. On n'ira pas jusqu'à dire que l'OM n'a rien à perdre dimanche, car il y a une fierté et une place de leader à conserver, mais il faut bien se rendre compte que c'est le PSG qui aura la pression. Avec cette question en suspens : les Parisiens sauront-ils résister à la pression marseillaise ?
R.C.