L'OM a encore son destin en main. Avec cinq victoires lors des cinq derniers matchs, les Olympiens sont assurés de finir sur le podium malgré la concurrence de Monaco, Saint-Etienne et Bordeaux. De quoi donner des envies de lancer des opérations commando dans la fameuse dernière ligne droite, tant imagée dans les médias.
Même si cela ne rappelle pas forcément de bons souvenirs. Le terme avait en effet été employé pour la première fois en 2000. L'OM alors entraîné par Bernard Casoni, voyait la relégation s'approcher à grands pas. L'union sacrée avait été décrétée avant la réception d'un Monaco à qui il ne manquait plus grand-chose pour être champion. La victoire 4-2, marquée par l'altercation entre Christophe Galtier, l'entraîneur adjoint, et Marcelo Gallardo dans les couloirs du Vélodrome, fait vibrer les supporters... mais derrière, l'OM enchaînera par 4 matchs nuls, ce qui vaudra au club tout entier de trembler jusque dans les dernières minutes du dernier match à Sedan pour assurer sa place dans l'élite. Derrière, sur les 14 saisons qui ont suivi, les mêmes scénarios ou presque. Si l'on met de côté les finishs de 2010 et 2013, où l'objectif était atteint avant le terme, les Phocéens ont fini quatre fois en roue libre (2001, 2002, 2004 et 2012), six fois, ils ont perdu de précieux points qui auraient pu leur permettre d'aspirer à mieux dans le classement final (2003, 2005, 2006, 2009, 2011 et 2014). Restent deux fins de saisons qui donnent le sourire : en 2007 et en 2008. Et encore. La fin de saison avec Albert Emon est, malgré un sans faute en Ligue 1, émaillée d'une belle cicatrice avec une défaite contre Sochaux en finale de la Coupe de France. Celle avec Gerets se termine bien, sur un podium inespéré à l'automne. Mais avec seulement sept points pris sur quinze possibles. Il faudra que le concurrent direct, Nancy, fasse pire dans le même temps pour que le Vélodrome soit en fête.
Autant le dire tout net, un vieil adage de footballeur sera plus que d'actualité pour les supporters phocéens : en cette fin de saison, il va falloir prendre les matchs après les autres.