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Saison

Cheyrou en a marre des idées reçues

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 16/08/2012 à 00:20

Cheyrou en a marre des idées reçuesCheyrou en a marre des idées reçues

Le milieu de terrain de l'OM ne supporte plus les comparaisons entre les gentils rugbymen et handballeurs et les méchants footeux.

Le milieu de terrain de l'OM ne supporte plus les comparaisons entre les gentils rugbymen et handballeurs et les méchants footeux.

À la vue de la reprise de volée de Mathieu Valbuena avec l'équipe de France, mercredi soir contre l'Uruguay en match amical (0-0), Benoît Cheyrou a dû sourire. Avec lui, la frappe, bien plus puissante, aurait sûrement fini au fond des filets comme dimanche à Reims. Mais Cheyrou sait que la sélection ne le concerne plus. "On se demande bien pourquoi d'ailleurs" ironisait-il plus tôt dans la journée, faisant référence à ses relations plutôt glacées avec le nouveau sélectionneur.

"Il ne faut pas oublier que c’est un sport collectif et que si le collectif s’en sort, les individualités ressortiront forcément."

Le joueur se concentre sur son club, où il doit sans cesse assurer que les problèmes de vestiaire appartiennent au passé. "C’est ma sixième saison maintenant, c’est le club le plus médiatisé de France et ça pousse parfois à l’individualisme. L’an dernier, on a peut-être eu des problèmes à cause de ça, mais c’est tous les ans. Il ne faut pas oublier que c’est un sport collectif et que si le collectif s’en sort, les individualités ressortiront forcément. Je pense que tout le monde a conscience de ça désormais, assure-t-il, lui qui a dans un coin de la tête l'objectif de faire évoluer l'image du footballeur, et de la mauvaise réputation qui va de pair. Je suis contre les généralités, il y a des bons, des cons partout, mais je n’ai pas envie de passer pour un mec qui ne respecte rien. Ce n’est pas l’image que j’ai envie de donner de moi-même par rapport aux jeunes, aux éducateurs dans les quartiers. On se doit de donner une bonne image, pas seulement sur le terrain, mais en dehors, on a valeur d’exemple, de modèle, et il ne faut pas l’oublier".

"On a vu la Marseillaise pas chantée par certains Français dans certains sports, on n’a rien dit"

Quand on gratte un peu, l'homme est agacé. Plus que d'être associé à une jeune génération de footballeur qui se croit tout permis, Cheyrou supporte de moins en moins les comparaisons avec le merveilleux monde de l'Ovalie ou ces incroyables handballeurs : "Il y en a qui font beaucoup de politique, de démagogie et c’est ça qui m’ennuie. Là c’était les Jeux olympiques, c’était magnifique, j’adore les JO, il y avait beaucoup de sports qu’on découvre… Mais on s’aperçoit qu’il y a eu des gestes anti-sportifs, anti-olympique et ça a été moins mis en valeur que dans le foot".

La comparaison, Cheyrou la fait plutôt au niveau de l'amplificateur médiatique : "On a vu la Marseillaise pas chantée par certains Français dans certains sports, on n’a rien dit. On a vu des Espagnols faire exprès de perdre un match pour ne pas rencontrer les États-Unis avant la finale, j’ai vu plein de choses qui n’étaient pas belles pour le sport et personne n’en a parlé. Dans le foot, tout de suite, on se focalise dessus et c’est amplifié". Le milieu de terrain, qui ne boudait pas son plaisir au milieu d'une Canebière submergée pour le gain d'une coupe de la Ligue, sait bien que cela marche dans les deux sens. Le récent dérapage de Claude Onesta et ses hommes montre d'ailleurs qu'il est difficile de se canaliser lorsque la tension est à son comble. Au moins, à l'OM, on pourra compter sur Cheyrou dans ces moments-là.

R.Ca