Focus sur la situation de Florian Chabrolle à l'Olympique de Marseille cette saison.
Pour ce match de coupe de la Ligue à Monaco, André Villas-Boas devrait donner sa chance à Marley Aké. La récompense d'un jeune au mental d'acier qui travaille d'arrache-pied depuis son arrivée à l'OM l'année passée. Un signal également envoyé par un entraîneur qui a déjà lancé Lucas Perrin en défense centrale sur trois matchs de Ligue 1 consécutifs. Mais ce coup de projecteur sur Aké plonge de manière glaciale un autre jeune dans l'ombre, Florian Chabrolle. Interrogé sur son cas, l'entraîneur de l'OM ne lui a laissé que peu d'espoir pour ce match de coupe de la Ligue : "C'est difficile de trouver du temps pour mettre Chabrolle de nouveau dans l'équipe. Ce n'est pas une perte de performances, c'est seulement que Lopez, Sanson, Rongier et Strootman sont quatre pour trois positions. Il sera dans le groupe pour ce match, ce qui ne veut pas dire qu'il sera titularisé. Il faut qu'on attende le mois de janvier, pour voir si c'est mieux qu'il parte en prêt, précisément pour cette question. Ça ne veut pas dire qu'il n'est pas capable, mais c'est difficile d'être en concurrence. Ça fait déjà longtemps qu’il s'entraîne avec l'équipe première, donc on va réfléchir". On pourrait se dire que le raisonnement du coach est logique, après tout, on ne peut pas mettre tous les jeunes en même temps sinon ce serait contre-productif. Mais la vitesse à laquelle le discours sur le milieu offensif a changé doit inciter ses camarades issus de la formation à la plus grande prudence. En football, tout va décidément très vite.
Forcing au mois d'août... puis plus rien
Cet été, tout Marseille ne parlait que de Florian Chabrolle après le dernier match de préparation contre Naples (0-1). Villas-Boas avait même comme commentaire après la rencontre : "Le plus important, c’est qu’un joueur comme Chabrolle a fait un match incroyable, avec agressivité, autorité". Positionné relayeur dans le milieu à trois, il a également évolué en numéro 10 dans un 4-2-3-1 à Washington, laissant entrevoir une belle complicité avec Payet, resté sur son côté gauche, avec un but pour le minot à la clé contre DC United. Après Naples, Chabrolle entre en jeu contre Reims. Son entrée n'est pas folle, il ne parvient pas à enrayer la dynamique défaillante de l'équipe qui s'incline 2-0. Mais il garde toute l'estime de son coach. A la fin du mois d'août, André-Villas Boas fait le forcing pour verrouiller le contrat de Chabrolle. Mais il n'a depuis plus fait une minute avec les pros. L'explication de l'entraîneur se tient, Valentin Rongier a depuis signé au club. Un élément qui évolue relayeur, là où Luiz Gustavo était plus une sentinelle. De fait, dans le rééquilibrage de l'équipe, Strootman n'est en balance avec personne ou presque, là où Chabrolle passe derrière Sanson, Lopez et Rongier. Mais la perspective d'être prêté en janvier doit sûrement le faire sourire. Car c'était ce qu'il voulait faire, au départ, cet été, avant que le technicien portugais ne le persuade de rester à l'OM où il aurait sa chance. Au vu de sa dernière déclaration, cela risque peut-être de se limiter à 17 minutes contre Reims, alors que dans le même temps, les clubs qui pouvaient être intéressés par ses services cet été ont recruté à son poste. Mais d'ici janvier, il peut se passer bien des choses. Dans ces clubs comme à l'OM. Pour l'instant, Chabrolle est toujours dans de bons temps de passage aux entraînements, selon des observateurs avisés. A lui de ne pas lâcher. C'est bien connu, en football, cela va très vite...