CFA : Encore du chemin pour être au niveau

Après la réception de Mont-de-Marsan, la réserve de l'OM recevait Sète au stade Marcel Cerdan de Carnoux. Deux matchs à domicile pour réapprivoiser un niveau plus fréquenté depuis dix ans. Le bilan, d'un nul et d'une défaite, est maigre. Contre l'équipe sètoise, les Phocéens ont livré un spectacle bien fade (1-1). Mais ils peuvent toujours se rappeler qu'il n'y a pas photo avec leur rencontre de 2013 face à la même équipe à l'échelon inférieur. Dans une rencontre très physique, avec une bataille au milieu digne des obscures divisions anglaises, les hommes de Thomas Fernandez avaient fait le plus dur. Sur un bon travail de Jérémie Porsan sur le côté, qui centre efficacement au second, Kraïchi ouvrait le score dans le premier quart d'heure au second poteau. Mais les Héraultais reviendront en deuxième mi-temps grâce à une erreur de la défense olympienne. Une inattention de Dubois sur son côté, Andonian qui envoie de la tête un centre dans le dos de l'attaquant adverse, ça ne pardonne pas, ce dernier a le temps de se retourner et de tromper Escales. Malgré deux occasions de Bilal Boutobba, l'OM laisse échapper deux points. 

Il a certes marqué le premier but de l'OM dans ce championnat de CFA 2015-2016. Mais Abdelkader Kraïchi s'est surtout signalé par une très bonne activité au milieu de terrain. Alors qu'il ne fallait pas traîner balle au pied, il est parvenu à plusieurs reprises à orienter efficacement le jeu. A ses côtés, Bill Tuiloma a joué des coudes pour s'imposer au milieu. Pas très esthétique, mais diablement utile à ce niveau. En défense centrale, Baptiste Aloé a joué son rôle, c'est le Nkoulou de cette équipe : il est au-dessus du lot et de fait, il rassure ceux qui sont autour de lui. 

On ne pourra jamais lui reprocher de ne pas mouiller le maillot. Aligné en pointe, Fabrice Apruzesse a passé 90 minutes à presser l'adversaire sans relâche, à se battre sur tous les ballons, même ceux qui n'étaient pas exploitable. Mais il n'a jamais été dangereux, faisant ressurgir le souvenir de sa rentrée en Ligue 1 à Bordeaux. En fin de partie, il a été épaulé par Billel Omrani, qui, malgré son gabarit, s'est dit qu'il allait tirer les coups francs et les corners. Un luxe que seul Thierry Henry pouvait se payer car l'attaquant d'Arsenal marquait sur les autres actions. Enfin, Bilal Boutobba a envoyé au-dessus deux balles de 2-1. La première à la conclusion d'un beau mouvement collectif n'est pas à blâmer. Mais sur la seconde, alors qu'il y a un cafouillage dans la surface et qu'il ne reste que quelques minutes à jouer, où il tire largement au-dessus alors qu'il se trouve à cinq mètres des cages, si.