André Villas-Boas a expliqué la stratégie du club à ce poste stratégique de latéral gauche.
Les dossiers chauds à l'OM ne manquent pas en cette fin de mercato : il y a le départ annoncé de Luiz Gustavo à Fenerbahçe, celui de Florian Thauvin qui peut toujours intervenir d'ici lundi soir, le recrutement d'une doublure au poste de latéral gauche, mais aussi la prolongation de contrat à Boubacar Kamara, alors que son bail actuel se termine en juin prochain, la signature du premier contrat pro d'Isaac Lihadji... pourtant, malgré les piles de dossiers sur le bureau, Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta ont bien trouvé le temps de prolonger le contrat d'Hiroki Sakai jusqu'en 2022, pour une saison supplémentaire donc. Le Japonais était encore sous contrat pour deux saisons, l'urgence de l'opération ne saute pas aux yeux, surtout que ce n'est pas comme s'il fallait absolument le blinder, le latéral n'ayant pas fait l'objet d'une convoitise folle lors de ce dernier mercato alors que le club n'était pas opposé à son départ... Mais du coup, Sakai est encore là pour un moment, comme Bouna Sarr, jusqu'en 2022. Et à écouter celui qui remplace Thauvin actuellement un cran plus haut, ce n'est pas un problème puisqu'il peut dépanner à gauche, tout comme Sakai. En conférence de presse, le joueur a expliqué qu'ils allaient probablement tourner à trois pour les deux postes de latéraux, comme la saison dernière (comme depuis novembre 2017 en réalité soit bientôt deux ans), ce qu'André Villas-Boas a confirmé quelques minutes plus tard, scellant le sort de Christopher Rocchia après avoir expliqué la semaine dernière que Niels Nkounkou n'était pas encore prêt : "Je pense que ça peut passer. Sakai et Sarr offrent ces possibilités pour seconder Amavi. Latéral gauche, normalement, dans la saison, un seul joueur joue tout. Quand tu fais une composition de groupe, tu prends un latéral droit qui peut jouer à gauche pour avoir une option au cas où sur le banc. Pour Christopher Rocchia on va attendre les derniers jours du mercato pour voir ce qu'on peut faire. Parce que Niels Nkounkou a une bonne évolution, on doit en parler avec Andoni Zubizarreta pour prendre une bonne décision pour la saison parce qu'on ne veut pas freiner la carrière de Rocchia. J'en ai parlé avec lui cette semaine, tout est ouvert mais on cherche une porte de sortie". Vous pouvez retrouver l'intégralité de son intervention dans la vidéo.
Pourquoi alors avoir voulu recruter à gauche ?
La logique se tient. Pour le quatrième poste de la hiérarchie, comme en défense centrale, André-Villas Boas veut laisser sa chance à un jeune, Niels Nkounkou (18 ans) en l'occurrence, qui sera plus dans une optique de finir sa formation, car il n'est pas encore tactiquement au point, de l'aveu même de l'entraîneur portugais. De toute façon, il y a un titulaire parti pour faire la saison, et au besoin, Sakai ou Sarr. Dis comme ça, sans une connaissance du contexte, l'explication tient la route. Elle met même à l'honneur les premières déclarations sur la réorientation du projet OM, où l'on fait des économies suite à la non-qualification en Ligue des champions tout en offrant une chance aux joueurs formés au club. Sauf que, comme le dit la vidéo buzz du moment, les calculs ne sont pas bons. Le timing pour être précis car AVB déclare ça le 30 août, une fois que les pistes menant à Laxalt, Koutris, Mojica, K.Rodrigues, Juan Miranda, Dalbert, NSoki, Baba, Durmisi se sont toutes éteintes. Evidemment dans le lot, certains n'ont jamais intéressé la direction olympienne, mais il ne faudrait pas non plus nous faire croire que l'OM n'a pas pensé faire un arrière gauche de tout l'été. Ou que les négociations avec Juan Miranda portaient sur la possibilité de faire le nombre, comme Nkounkou. La gestion prônée par André-Villas Boas était sûrement efficace à Chelsea, où il pouvait compter sur un Ashley Cole au sommet de sa forme. Mais à l'OM, il doit composer avec Jordan Amavi. Qui fait certes, un meilleur début de saison que son exercice précédent. Mais trois matchs ne peuvent pas occulter des mois de galère où il était néanmoins aligné, match après match, car il n'y avait que lui. A moins qu'AVB tranche plus rapidement s'il flanche, comme il a pu le faire en défense centrale où Caleta-Car a perdu sa place après la seule défaite contre Reims. La prolongation de Sakai prendrait alors tout son sens...