Alors que les rugbymen de Toulon et Clermont s'apprêtent à défoncer la pelouse du Vél' pour le crunch au sommet du Top 14, les travées du stade résonnent encore des huées ayant accompagnées la sortie des Olympiens il y a quinze jours, fessés par le Stade Rennais et un gamin de 18 ans (Ousmane Dembélé) que seul le football français peut produire, à l'exception notable de notre centre de formation.
Suite à cette nouvelle débâcle de trop, personne ne voyait Michel faire de vieux os sur la Canebière, d'autant que la direction du club laissait savamment filtrer le souhait du président de renvoyer l'Espagnol chez lui, tout en expliquant que la propriétaire était aux abonnés absents. Michel, lui, s'est montré très clair, expliquant qu'il restait maître à bord de son vaisseau chancelant : "Les joueurs sont proches de leur entraîneur, et c'est très bien de travailler dans ces conditions". Une affirmation appuyée par plusieurs de ses joueurs, qui devraient donc se faire un honneur de le démontrer cet après-midi à Bastia, si on a bien suivi...
Il faut dire que si l'OM n'est pas condamné à lutter pour le maintien, il n'est pas sauvé, loin de là. Bastia non plus, d'ailleurs, d'où le sentiment que ce SCB-OM ne sera pas une partie de plaisir, dans un stade où l'OM n'est jamais le bienvenu (cf le communiqué des supporters bastiais cette semaine). Seul motif d'espoir, les récents face-à-face entre les deux équipes, largement à l'avantage des Ciel et blanc depuis trois ans (trois victoires, deux nuls).
Mais cet après-midi, il faudra oublier ces statistiques et surtout observer le comportement de cette équipe sensée ne pas avoir lâché son coach. En cas de nouveau revers, la sérénité de Michel pourrait bien s'arrêter net, en dépit du soutien de ses joueurs et de son contrat...