En s'inclinant face à Nantes, l'OM a mis fin à sa longue série d'invincibilité en Ligue 1.
Comme dit le philosophe, chaque jour qui passe nous rapproche inexorablement de la fin de la série. Pas franchement un exploit en matière de philo, mais il faut bien reconnaitre qu'il avait raison, d'autant plus que ce coup d'arrêt pendait au nez des Olympiens depuis un moment. En s'inclinant face à Nantes (1-3) pour la première fois en Ligue 1 depuis fin octobre, l'OM a mis fin à une longue série de quatre mois et 14 matches sans défaites. On ne leur en voudra pas, et on peut même dire qu'ils avaient le droit. En effet, il fallait être aveugle pour ne pas se rendre compte que l'OM piochait depuis un bon moment et ne devait ses dernières victoires, souvent in extremis, que grâce à une débauche d'énergie physique et psychologique qui ne pouvait pas perdurer éternellement. Ce sont donc les Nantais qui sont arrivés au bon moment pour ramasser la mise, même si on peut regretter que l'inéluctable ait eu lieu dans un Vélodrome des grands jours.
Une lutte engagée, ne l'oublions pas, avec un effectif réduit et un onze-type carrément riquiqui
En fait, en se contentant de regarder les matches retour depuis début janvier, on s'aperçoit que l'équilibre ne tenait plus qu'à un fil. Un exploit improbable de Strootman à Rennes (0-1), une bouillie de match nul face à Angers (0-0), même chose à Bordeaux (0-0), une victoire galère face à Toulouse (1-0) et un retournement de situation inespéré à Lille (1-2) après avoir subi pendant 70 minutes. Cette bagarre de tous les instants ne pouvait évidemment pas durer jusqu'à fin mai, et on peut même remercier les hommes d'AVB de l'avoir étirée aussi longtemps. Une lutte engagée, ne l'oublions pas, avec un effectif réduit et un onze-type carrément riquiqui. Alors, quand Payet n'a plus d'essence, quand Benedetto pompe depuis des mois sur la réserve, quand Rongier a le filtre à particules encrassé, quand Radonjic a les adducteurs dans la boîte à gants et, qu'en plus, Thauvin est au garage les deux tiers de la saison, comment s'étonner que le convoi n'avance plus ?
Quand les supporters sont plus indulgents que Villas-Boas...
Autant de raisons de ne pas s'inquiéter outre mesure de ce coup de la panne, même si André Villas-Boas s'en est chargé pour nous après le match : "Évidemment c'est grave, on va peut-être perdre notre avantage, cet écart qu'on a gagné à Lille. La frustration est un peu plus pour ça" (voir sa réaction dans la vidéo). Une frustration quand même très relative, compte tenu du nombre de points encaissés lors de cette série et du matelas douillet dont dispose toujours l'OM. Juste un avertissement à prendre en compte pour adapter les semaines d'entrainement dont dispose désormais le staff olympien pour effectuer les réglages nécessaires. L'OM reste plus que jamais une équipe à l'état d'esprit irréprochable qui la conduira là où elle doit être en fin de saison. Usure ou pas...