Retour sur l'élimination en coupe de France de l'OM à Lyon.
Voilà, l'OM est sorti de la coupe de France... Pour se consoler, il y a une méthode plutôt efficace : il suffit de regarder la composition de l'équipe marseillaise et la liste des absents. Mandanda, Benedetto et Radonjic étant préservés, avec Amavi et Caleta-Car suspendus, sans même parler de Thauvin, cela donne une équipe plutôt expérimentale, qui a terminé avec un trio offensif composé de Lopez-Germain-Aké. Depuis quand l'OM n'avait pas présenté une ligne d'attaque plus efficace ? L'exploit des minots au Parc des Princes, serait-on tenté de répondre par une boutade. Remarque, il y a des similitudes, puisque l'OM semblait bien parti pour viser, comme en 2006 avec Garry Bocaly et ses copains, un bon 0-0 et donc ici une qualif aux tirs au but. Si c'est ça le plan, autant arrêter la compétition avant qu'il ne soit trop tard, comprendre avant que cela coûte des points en championnat pour finalement tomber contre le PSG en finale.
Au moins les matchs de coupe de janvier étaient utlies...
Au moment du bilan, cette campagne de coupe de France restera un bon souvenir. Jusque-là, elle n'a rien coûté à l'OM, au contraire, elle a même plutôt été utile. Les victoires lors des trois tours précédents ont été précieuses pour la dynamique générale. La victoire à Caen face à Granville par exemple intervient deux jours après la sortie médiatique remarquée de Villas-Boas à l'encontre de son président Jacques-Henri Eyraud. Idéal pour faire redescendre la pression. Le succès contre Strasbourg (3-1) arrive quelques jours après un nul à domicile contre Angers (0-0), qui aurait pu faire cogiter. En matière de rythme, être qualifié pour les 1/16e de finale était intéressant car cela permettait de ne pas passer 15 jours au mois de janvier sans match. Mais désormais, pas grand monde pourrait se plaindre des deux matchs potentiels qui s'enlèvent du calendrier. L'OM a un effectif limité, cela s'est une nouvelle fois vérifié sur la pelouse du Groupama Stadium, où Lyon a fait la différence grâce à un homme venu du banc, Bertrand Traoré, auteur d'une super passe décisive. Un joueur payé plus de 15 millions d'euros en transfert et dont le salaire mensuel est estimé à 350 000 euros. Pour lui répondre, Villas-Boas a fait rentrer Khaoui et Chabrolle...
Retour au "pain quotidien" dès dimanche
Evidemment, cela reste une défaite contre Lyon, et cela ne s'efface pas en un claquement de doigts. Mais tout le monde a à l'esprit que si l'OM termine ce championnat à la deuxième place, plus personne n'aura ce faux-pas en mémoire (déjà qu'aucun supporter a pu faire le déplacement...). Reste donc à se remettre le plus rapidement possible dans "le pain quotidien", comme l'appelait Didier Deschamps, en allant chercher le meilleur résultat possible à Lille dimanche. Il y aura Amavi, Caleta-Car, peut-être même bien Benedetto et Radonjic. Ainsi que Payet, qui est sorti à Lyon, touché à la cuisse. Si la gestion de ce match a été un choix stratégique que l'on ne peut évidemment pas claironner sur tous les toits, c'est très bien. Mais il ne faudrait pas que ce soit plus. Et tant qu'à faire que ce soit suivi d'effets. On a assez dit que l'OM n'avait pas une équipe pour jouer deux compétitions, ce serait dommage de s'handicaper pour la seule qui reste à jouer...