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Saison

C'est grave docteur ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 16/12/2014 à 07:00

C'est grave docteur ?C'est grave docteur ?

La défaite à Monaco (1-0) est-elle un simple accroc ou la preuve irréfutable que l'OM tire la langue en ce moment ? Analyse.

Paris, Lyon, Monaco. Les trois principaux concurrents de l'OM. "La trilogie des sommets" comme l'appelle le service de communication du club phocéen, qui propose un package pour les trois matchs retour au Vélodrome. Une revanche en trois actes donc, puisque les Olympiens se sont inclinés à chaque fois lors de la phase aller. 1-0 à Lyon, 2-0 à Paris et donc 1-0 à Monaco. Aucun but marqué, même si les occasions ont été nombreuses. Un constat factuel qui pousse certains à tirer la sonnette d'alarme : l'équipe de Bielsa est sur les rotules, et les limites apparues contre Metz, notamment dans le pressing, condamnent les fans à serrer les dents jusqu'à la trêve. Mouais. Il y a aussi quand même de quoi se dire que l'OM est toujours premier au classement, qu'un champion de France n'a pas l'obligation de gagner 38 matchs de toute façon, que les problèmes de Paris semblent pour le moment bien plus importants, que le calendrier sera tout aussi ardu pour l'effectif de Lyon et que malgré sa victoire, Monaco compte tout de même neuf points de retard.

Les arguments habituels ne tiennent pas

Mais tant qu'à perdre, autant tirer des enseignements, progresser. Jusqu'à présent, le principal reproche fait à Bielsa portait sur son système et sa fameuse défense à trois quasi-immuable. Un méchant dispositif qui laisse le pauvre Giannelli Imbula esseulé dans l'entrejeu. Mais si l'OM s'est incliné à cinq reprises depuis le début de saison, cela s'est fait quatre fois avec une défense à quatre (Montpellier, Rennes, Paris et donc Monaco). Et encore, la seule défaite encaissée avec le 3-3-1-3, c'est à Lyon, celle qui laisse peut-être le plus de regrets. Preuve que ce n'est peut-être pas de là finalement que le mal vient. Car si contre Monaco, Giannelli Imbula est le meilleur olympien, l'homme qui a réussi le plus de passes, le plus de tacles et le plus de duels dans le match, celui qui l'a épaulé, Mario Lemina, fait partie des moins performants. Et le paramètre physique alors ? Si l'OM avait les jambes coupées, c'est peut-être plus par ce sentiment que le match pouvait être prolongé de quelques heures sans qu'ils ne trouvent la faille que par une première mi-temps trop exigeante. Alors que Monaco a livré une grosse bataille mardi soir en Ligue des champions, 5 joueurs de l'ASM sont en tête des éléments qui ont le plus couru dimanche.

Manque de simplicité

L'explication est peut-être à trouver dans la réaction d'après-match de Rod Fanni : "Il faut s'inspirer des plus grandes équipes qui mettent du rythme, qui jouent assez simple. On aurait pu leur faire plus mal que ça, on l'a vu sur les situations où on a joué rapidement, on a mis du rythme". Avec une grosse première mi-temps et de multiples occasions, face à une équipe de Monaco dont le potentiel offensif se limitait presque à Ferreira-Carrasco, les joueurs de l'OM ont peut-être pris un peu trop confiance. Cela se traduit par des séquences où certains multiplient les touches de balle plutôt que les passes. Du petit lait pour la défense de Toulalan, Moutinho et Bernardo Silva, jamais pris à défaut. Un détail qui n'a sûrement pas échappé à Marcelo Bielsa, qui a peut-être fait rentrer un jeune de 16 ans en fin de match pour montrer aux autres éléments offensifs qu'ils n'étaient pas indéboulonnables et qu'il préfère perdre avec des jeunes qui ont envie plutôt qu'avec des sénateurs. Nul doute qu'un des éléments de sa méthode, la séance vidéo individualisée, va faire le plus grand bien au groupe cette semaine...