C'est comme ça qu'on gagne les grands matchs !

Depuis la prise de fonction de Rudi Garcia à Marseille, l'OM était sur 5 défaites en 5 matchs contre Lyon en championnat. Il a fallu que le technicien passe sur le banc d'en face (ou plutôt sur le même puisqu'il préférait être sur le banc visiteur au Vélodrome même en tant que coach de l'OM pour mettre la pression à l'arbitre de touche) pour que les Phocéens renouent avec la victoire contre cet adversaire. On n'a pas pu s'empêcher de faire remarquer cette statistique à celui qui entraîne désormais les Gones. Il est resté sur l'analyse du match, sur celle de son équipe, comme vous pouvez le voir en vidéo. La réponse, il ne pouvait peut-être pas la fournir, mais elle venait sûrement des choix de son confrère, André Villas-Boas. 

Mandanda n'a fait que des relances longues

Il y avait le choix de mettre Maxime Lopez à droite, pour un OM finalement disposé en 4-1-4-1 avec une ligne Lopez-Rongier-Sanson-Payet bien disciplinée qui s'alignait à chaque offensive lyonnaise. Mais aussi des choix de jeu. Steve Mandanda (qui a de nouveau fait un très bon match où il a rassuré ses coéquipiers sur chacune de ses interventions soit dit en passant) ne s'est pas embarrassé au moment de relancer : cela a été systématiquement du jeu long. Fini les relances courtes où l'on cherche à faire la différence depuis derrière avec de la technique. Est-ce que cela veut dire que l'OM doit être qualifié désormais d'équipe qui joue un football que l'on pratique à Stoke ou Sheffield ? Non. Mais pour enfin sortir victorieux dans ce qu'il convient d'appeler un grand match, une rencontre dont on ne fait que parler dans tout le pays pendant sept jours, il fallait mettre en avant d'autres ingrédients : l'abnégation, la volonté, la détermination. Morgan Sanson et Valentin Rongier sont de formidables passeurs. Mais ce que l'on a vu sur ce match, ce sont surtout leur volonté de harceler sans cesse le porteur de balle lyonnais pour les faire déjouer. C'est comme ça que l'on gagne un grand match. En face, ce n'était pas un petit Lyon. Une erreur de compréhension d'Alvaro ? Ca fait but de Dembélé. Caleta-Car qui monte trop haut ? Cela fait rouge pour Alvaro qui doit intervenir derrière sur Dembélé qui part en profondeur. 

Même s'il s'en défend en conférence de presse, Villas-Boas a retenu les leçons de son match à Paris. Dans les intentions, ce n'était pas le même OM, même si la possession a été pour Lyon. Si seulement l'OM avait abordé le OM-Lyon d'il y a deux ans avec cet état d'esprit et cette stratégie, le club n'en serait peut-être pas là aujourd'hui. Rudi Garcia non plus...