Retour sur la victoire de l'OM à Brest 5-1 pour démarrer le championnat.
Il y avait deux joueurs suspendus, trois joueurs blessés, au moins une recrue à un poste clé qui n'avait pas encore signé... Autant dire que l'OM n'abordait pas ce premier match de championnat dans des conditions idéales, qui plus est à l'extérieur. Au final, cela se termine par une victoire 5-1. L'OM reprend la tête de la Ligue 1 devant le PSG. Ce n'est pas "comme dans un rêve", car Faris Moumbagna s'est gravement blessé, et on est forcément tous tristes pour le Camerounais, qui ne mérite pas ça après avoir déjà été victime d'un sordide fait divers il y a quelques mois. Mais après une année de souffrance, la page De Zerbi s'ouvre de la meilleure des manières pour les supporters de l'OM : du spectacle, de la nouveauté qui se met directement dans le bain, un Mason Greenwood superstar, un Amine Harit qui se transforme en Super-Saiyan pour ne pas avoir à être transféré, un plan de jeu minutieux du coach italien qui offre des repères déterminants pour Luis Henrique, un Balerdi sur sa lancée de la saison dernière, Højbjerg qui amène le caractère qui manquait tant, Rulli impressionnant pour son premier match (du jamais vu depuis Mandanda en 2007), de la conservation de balle intelligente, une bonne gestion avec les deux pépites du centre de formation qui prennent des minutes, un Rongier de retour de blessure, Wahi qui marque pour son premier match, alors qu'on sait qu'un attaquant joue sur la confiance... Non, vraiment, si on ne s'enflamme pas là, il n'y a plus qu'à jeter les briquets à la poubelle.
Et si...
Alors oui, ce n'est que la première journée, et oui, ce n'est que Brest, qui ne ressemble plus trop au 3e de la saison dernière. Jonas Martin et Pereira Lage au milieu, ce n'est pas Lees-Melou et Magnetti, Chardonnet a fait un beau cadeau sans parler de Jordan Amavi. Mais encore une fois, l'OM est allé chercher son succès, et tient peut-être un joueur clé du championnat en la personne de Greenwood, une véritable tête d'affiche. Et on n'a même pas encore vu le De Zerbi Ball, le vrai, qui s'appuie sur des ressorties de balle et de la technique, absentes ici parce que Brassier n'était pas là, et Quentin Merlin a dépanné au milieu... Cet OM peut faire beaucoup, beaucoup mieux... Alors oui, il y a de quoi s'enflammer. Si Wahi s'adapte parfaitement et devient régulièrement un game-changer comme Greenwood — ce que son potentiel indique —, si Ismaël Koné apporte sa projection, si Carboni est le crack que Messi pense qu'il est, si Harit reste à ce niveau, si en plus l'OM recrute un gros joueur offensif... et si, et si, et si. Oui, c'est vrai, cela fait beaucoup, d'autant que l'OM ouvre de belles opportunités sur le mercato, ce qui peut marcher dans les deux sens. Mais il y a largement de quoi commencer avec une belle série, le genre de série qui place la confiance très haut dans un groupe. Après, une fois que les certitudes sont là, on peut aller au sommet. Alors, peut-être que cela n'arrivera pas, peut-être qu'on sera déçu, mais vraiment, ça vaut le coup d'y croire à fond.