"Bielsa n'en pouvait plus des mensonges"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 11/08/2015 à 13:30
Rentré en Argentine, Marcelo Bielsa devrait partir en principe sur une année sabbatique selon les journalistes locaux. Comme il l'a expliqué samedi soir après avoir rendu publique sa démission, le technicien semble motivé par les modifications apportées dans son contrat, ce qu'il trouve, sur le principe, inacceptable. Le Parisien révèle d'ailleurs le dernier échange qu'il a eu avec Vincent Labrune, samedi soir :
VL : "Qu’est ce que vous avez fait ?"
MB : "Je vous avais fait savoir que je ne voulais plus négocier avec les deux autres".
VL : "Ce n’est pas le sujet, on signe le contrat ensemble, je vous l’ai déjà dit".
MB : "C’est déjà trop tard !"
"Les deux autres" désignés par Bielsa, ce sont Philippe Perez, le directeur général et bras droit de Vincent Labrune, et Igor Levin, l'avocat de l'actionnaire Margarita Louis-Dreyfus. Les observateurs avisés auront noté que Vincent Labrune envoie Philippe Perez gérer à chaque fois les dossiers délicats (location du stade Vélodrome l'an dernier, gestion des indésirables du loft). La version qui veut que Bielsa se soit servi de cet entretien comme prétexte pour filer vers un contrat plus avantageux, par exemple avec la sélection mexicaine, perd chaque instant un peu plus de poids face à celle qui met en avant la volonté de l'état-major olympien de ne rien faire pour le retenir. Un des rares proches de Marcelo Bielsa à Marseille témoigne : "Il m'a dit que l'on pouvait être rassuré, il n'allait pas signer ailleurs. Mais il n'en pouvait plus des mensonges sur le mercato, des mensonges sur son contrat".
Gérald Guidarini, président de Marseille Beach Team, présent pour la première fois sur le plateau du Mercatalk, donne son sentiment sur l'épineux sujet : "Ce qui m'a dérangé, c'est la façon de faire de Bielsa. Mais je pense que ce sont des règlements de compte. Je ne pense pas que ça concerne Labrune, sinon, il l'aurait fait avant, mais plutôt Margarita Louis-Dreyfus. Mais il aurait pu faire autrement". René Malleville, de son côté, a fait retomber sa colère envers l'entraîneur : "On t'a soutenu, on t'aime encore, si tu reviens... bienvenue !"