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Saison

Bielsa, le coup de poker de Labrune ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 08/05/2014 à 07:00

Bielsa, le coup de poker de Labrune ?Bielsa, le coup de poker de Labrune ?

Avec la signature de Marcelo Bielsa, Vincent Labrune a disparu des critiques des supporters.

C'était l'aveu d'un membre du groupe "La révolution commence" et il était assez évocateur : avant le match contre Lille, ces supporters s'étaient mis d'accord pour siffler José Anigo. Mais pas Vincent Labrune, qui était pourtant considéré comme tout autant responsable que le directeur sportif et entraîneur des dérives du club. Mais il ne fallait pas le contrarier, de peur de saborder les négociations avec Marcelo Bielsa. Désormais, le technicien argentin s'est engagé officiellement avec l'OM. Les supporters mécontents sont évidemment moins nombreux. Et lorsqu'on interroge les irréductibles, ils ont les yeux rivés sur l'avenir de José Anigo. L'homme derrière la communication de Robert Louis-Dreyfus dans ses dernières années va donc continuer une quatrième saison dans son costume de président sans que personne ne s'offusque.

Pourquoi Bielsa et non Gerets

Il sait cependant qu'il peut retomber dans la zone rouge très rapidement. Alors que Bielsa tardait à se mettre d'accord avec le club et qu'il était évoqué un problème de traduction et de longueur de contrat, ses multiples annonces étaient ressorties, comme pour montrer qu'il n'est décidément pas à cheval sur les délais. Mais qu'importe, désormais, Bielsa a signé. Labrune a réussi son coup : il tient son Éric Gerets. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la piste menant au technicien belge n'a pas été approfondie plus que ça par le natif d'Orléans : en cas de réussite, on lui aurait rétorqué qu'il n'avait fait que reprendre la recette gagnante de Pape Diouf, prédécesseur qu'il n'apprécie guère, faut-il le rappeler. En cas d'échec, on lui aurait reproché de trop tirer sur la corde, de chercher la facilité. Là, Labrune a annoncé dès le mois de décembre vouloir attirer un technicien de premier plan. Il a approfondi trois pistes : Villas-Boas, Quique Flores et Bielsa. Deux entraîneurs qui ont gagné des titres continentaux et un troisième, en possession d'une des plus grosses réputations sur le globe à ce poste.

Il a donc tenu parole en parvenant à mettre le grappin sur l'ancien sélectionneur d'Argentine, en pensant qui plus est à un entraîneur auquel aucun autre président français n'avait pensé avant lui. La pression populaire a repris ses distances. Et d'un rapport perdant-perdant dans lequel il se serait engagé avec Gerets, il est passé à un deal gagnant-gagnant avec Bielsa : si l'Argentin échoue, il pourra se contenter de rappeler l'engouement actuel pour démontrer que personne ne peut lui faire la leçon. En cas de réussite, Labrune pourra envoyer un texto à Diouf pour lui dire que oui, président à l'anglaise à Marseille, présent derrière un entraîneur aux fonctions élargies, c'est possible.

La vie sans Anigo ?

Mais avant de savoir si Bielsa à l'OM était une bonne idée ou non, Labrune aura un autre dossier à gérer et non des moindres : l'avenir de José Anigo, l'homme à qui il souhaitait d'être heureux dans une récente interview. Une conférence de presse commune est annoncée pour ce jeudi. Les deux dirigeants jurent qu'ils ont acté cette décision ensemble depuis un certain temps. On parle d'un rôle d'ambassadeur au Maghreb. L'annonce en fait grogner certains et les demandes de précisions ne manqueront pas pour cette conférence de presse qui sera scrutée comme jamais. Un sacré virage à négocier pour Vincent Labrune. Comme le rappelait Stéphane Tapie, Anigo permettait de concentrer pas mal de critiques...

> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous La Question Existentielle sur l'avenir de José Anigo