Présentation du match de Conférence League entre le FC Bâle et l'OM.
C'est un luxe rare, cela semble fou dit comme ça, mais les joueurs de l'OM n'auront finalement pas de pression pour cette rencontre à Bâle. S'ils l'emportent, s'ils se qualifient, ils pourront se dire qu'ils surfent sur une dynamique positive, après le succès du match aller et la large victoire à Brest qui ont permis de reprendre espoir pour cette fin de championnat. S'ils se font sortir, ce sera un formidable argument pour lancer la belle opération "la deuxième place et rien d'autre" avec en fond sonore cette théorie qui assure qu'il vaut mieux que l'OM sorte en huitièmes de finale pour atteindre son objectif en Ligue 1. Par contre, bien évidemment, tout autre résultat qu'une victoire contre Nice va donner mal au crâne à toute la délégation olympienne et il va y avoir du temps pour ruminer parce que ce sera la trêve internationale derrière.
Le meilleur moyen de préparer Nice
C'est comme ça, et cela ne fait même pas débat : le match le plus important de la semaine, c'est dimanche contre Nice. En même temps, comment peut-il en être autrement ? Le deuxième de Ligue 1 est à égalité de points avec le troisième, alors que le dixième n'est finalement qu'à neuf unités et qu'il reste dix journées de championnat à jouer. Une situation qui ne se présente pas toutes les années, désolé pour le FC Bâle et ce 1/8e de finale de Conference League. Pour autant, comme le veut l'adage, le meilleur moyen de préparer Nice, cela reste de gagner en Suisse. Une victoire rendra le retour en avion dans la nuit de jeudi à vendredi plus doux, pourquoi pas avec à la clé une nouvelle vidéo de Mandanda qui danse sur du Magic System pour se persuader que le groupe vit décidément super bien, pendant que le staff technique planchera déjà sur l'opposition contre les Aiglons. Cela permettrait aussi à Sampaoli de profiter de la concurrence pour tirer son groupe vers le haut.
Sept postulants pour quatre postes offensifs ?
Le coach argentin a déjà prévenu son monde avant même le match à Brest. A force de jouer tous les trois jours, il doit penser aux temps de jeu de chacun pour ne perdre personne. Dimitri Payet a déjà dû s'arrêter pour regarder deux matchs depuis son domicile. Cengiz Under n'est lui rentré que pour les dernières minutes au stade Francis Le Blé, là où Amine Harit est finalement sorti brillamment du chapeau alors qu'on ne l'attendait presque plus. Ajoutez à cela un Milik qui jure qu'il a besoin d'enchaîner et qui prouve que ce n'est pas pour rien, et Sampaoli peut se frotter les mains. Peu importe les demandes, les joueurs vont se démener car les places sont chères : pour les quatre places offensives, après Milik et Payet, le coach peut aussi compter sur Harit, qui n'entend forcément pas rendre son chasuble de titulaire si facilement, un Gerson toujours aussi précieux dans les compensations mais aussi Bakambu, Bamba Dieng, Cengiz Under qui va trouver qu'il a suffisamment été mis au repos en Bretagne... Pas besoin en fait de se creuser la tête pour la causerie de motivation avant ce match européen : vous voulez jouer ce match à Nice dimanche, qui n'excite pas seulement les supporters ? Prouvez sur le terrain que vous pouvez avoir un de ces fameux onze tickets d'or pour vivre cette rencontre à la meilleure des places...