Auteur d'un retour spectaculaire vendredi avec l'OM, au sortir d'une grande coupe d'Afrique, André Ayew a rappelé aux supporters combien il était précieux, et encore plus dans une équipe en difficulté actuellement. Depuis, sur les réseaux sociaux, de nombreux fans demandent la prolongation de son contrat, celui-ci se terminant à la fin de la saison.
Le réponse donnée hier soir par le Ghanéen n'a rien d'étonnant, ni d'infamant, compte-tenu de sa situation. Même s'il semble faire partie des meubles depuis une éternité, le fils d'Abedi est un jeune joueur - il n'a que 25 ans - et il entre dans ses plus belles années de footballeur, il est au top de sa valeur.
Vincent Labrune le claironne depuis deux ans, l'OM ne peut plus payer ces "salaires d'un autre temps", et celui d'Ayew - environ 330 000 euros mensuels - en fait partie. Evidemment, entre refuser d'entrer dans une spirale meurtrière pour les finances et laisser partir notre plus beau joyau gratuitement, il y a une grosse différence. Et c'est là que se situe l'erreur, l'anomalie. La folie frénétique des augmentations à la demande des dernières années a placé le club dans cette situation ubuesque, où ses meilleurs joueurs n'ont plus qu'à aller gentiment jusqu'à la fin de leur contrat en or pour aller, par la suite, en décrocher un autre, agrémenté d'une grosse prime à la signature. André est dans ce cas-là, comme Gignac et bientôt Mandanda.
Evidemment, certains évoqueront le cas Samir Nasri, qui avait rempilé juste avant son départ pour Arsenal, permettant ainsi un confortable transfert pour l'OM. Mais ce cas de figure était totalement différent. Le jeune Olympien avait à l'époque une très grosse valeur marchande, ce qui n'est pas le cas des joueurs précédemment cités, y compris Ayew. Restait au club à lui céder une belle partie du transfert et tout le monde sortait gagnant de l'opération.
Gagnants, cette fois-ci, seuls le joueur et son nouveau club le seront. Dans le football, la reconnaissance du ventre n'existe pas, charge à l'OM de s'en souvenir dans la rédaction de ses prochains contrats. Mais remercions tout de même André d'avoir été bon jusqu'au bout, ce qui n'est pas très courant non plus.