L'OM encore en proie à ses démons, n'arrive toujours pas à se défaire de la non-réussite en Ligue des champions.
Pour la troisième fois consécutive, l'OM finit 4e et bon dernier de son groupe en UEFA Champion's League. Cette saison, il y avait du mieux mais au final, toujours le triste et même constat.
L’Olympique de Marseille a subit une importante désillusion ce mardi lors de la dernière journée de la phase de poule de la ligue des champions. Les hommes de Tudor sont sortis de toute compétition européenne en une fraction de seconde par la petite porte. Finalement, les années se suivent et se ressemblent lorsque le club a la bonne idée de participer à la reine des compétitions. Si l’on porte son attention sur le finish, bien évidemment que la déception est immense, frustrante, être puni de toute coupe d’Europe à cause d'un but dans les arrêts de jeu, car oui, nous ne savons pas tenir un score ! Mais… Fondamentalement, l’OM était-il prêt à passer un cap cette année ? Depuis l’arrivée de Pablo Longoria à la présidence, le club va mieux, sur le plan sportif en tout cas. L’effectif est cohérent, compétitif au point de finir 2e du championnat lors d'une fin épique et mémorable à la toute fin du dernier exercice face à Strasbourg. La Ligue des champions est enfin retrouvée ! Oui, mais avec de l’espoir et des craintes, on ne va pas se le cacher… L’inter-saison n’est pas une réussite, l’entraîneur fraîchement nommé, Igor Tudor pour remplacer Sampaoli (parti soudainement), est « déjà » contesté. Finalement, l’OM démarre bien en Ligue 1, avec du recul et à cet instant précis, a-t-on le droit de penser que le succès à la genèse de la saison était dû au calendrier favorable des premières rencontres ?
Cette année aurait pu être la bonne
En Europe, les hommes d’Igor Tudor tombent dans un groupe qualifié comme étant « à la portée » de son équipe, autant par les observateurs que les supporters, peut-être le moment pour l’OM d'enfin se réconcilier avec la compétition dans laquelle l’entité à gravé avec fierté son nom dans le marbre il y a maintenant 30 ans. Tenter de faire oublier les pâles copies rendues lors des rares dernières participations semble cette année être au programme. Facile, diriez-vous de parler alors que l’OM vient tout juste d’être sorti de manière peu glorieuse il y a seulement quelques heures à peine ? Avec du recul, il y a-t-il de quoi être étonné ? Pas forcément, l’OM, pouvait-il se panser et avoir soudainement guéri du récent passé dans lequel s’est crée petit à petit un triste record qui colle désormais à la peau ? La campagne européenne démarre avec deux défaites d'afilées.
Le spectre du « rebelote » est là ! Surtout, que face au Spurs, l’équipe semblait bien dans le match, mais s’est fait rapidement punir par la formation dirigée par Antonio Conte, qui elle, est habituée à la Champion’s League. Lors du second match, c’est Francfort, vainqueur de l’Europa quelques mois plus tôt qui est venu tranquillement triompher chez toi, même si on avait la prétention de se croire plus fort… Au final, L’OM n’aura vaincu que le Sporting, qui paradoxalement se trouvait à ce moment premier de la poule mais assez moyen dans le championnat portugais. Les Phocéens ne méritent peut-être pas de finir derniers, l’Europa league aurait été la bienvenue mais la Ligue des champions… trop loin du niveau pour prétendre à un huitième de finale. Pourquoi ce fatalisme ? Tout simplement lorsque l'on jette en parallèle un oeil sur ce qu’il se passe actuellement avec notre cher club de coeur en Ligue 1, on ne met plus un pied devant l’autre ! L’équipe marque le pas, dégringole au classement, se fait rattraper puis dépasser. He oui, le calendrier que l’on voyait difficile pour octobre-novembre est bien là, et il fait mal, on ne fait actuellement plus le poids.
C’est quoi qui ne fonctionne pas alors ?
Déjà, certaines recrues laissent perplexes quelques mois après leur arrivée. Un joueur comme Nuno Tavares parti en fanfare n’y arrive déjà plus et commence à décevoir. On ne peut malheureusement pas compter sur l’expérience et la sûreté d’Eric Bailly, il se blesse trop souvent. Des joueurs comme Balerdi, Kolasinac et Gigot se débrouillent en Ligue 1, mais dès qu’il y a une plus forte adversité, le niveau laisse à désirer…. Devant ? Mise à part Sanchez… Luis Suarez acheté une dizaine de millions d'euros n’apporte quasiment rien, Bamba Dieng n’a pas été sélectionné pour disputer la C1 certes, mais cela aurait été sûrement un combat pas si éloigné. Les gars ayant tiré le club l’an dernier comme Payet, Under ou Gerson, où sont-ils ? Soit à la cave, soit mentalement au fond du trou. Le coaching ? Des joueurs semblent bénéficier inexplicablement de temps de jeu conséquent, et ce, peu importe le rendement.
Le système de jeu ne semble pas adapté pour être ultra dangereux en attaque avec un Alexis Sanchez complètement solitaire. Des changements incompréhensibles comme cette sortie de Matteo Gendouzzi à la 58e minute face à Francfort ou encore l'entrée d’un attaquant supplémentaire, mais en toute fin de match alors que tu dois impérativement marquer. L'inqualifiable ? Entendre de la conférence de presse ainsi que de la zone mixte que les joueurs ne savaient pas pour l'Europa League et qu'il y avait trop de bruit dans le stade pour faire passer ces informations fondamentales ! (...) Pour conclure, Pas sûr que l'OM soit en progrès par rapport à N-1, bref... On va espérer que la barre soit rapidement redressée, mais à ce moment de la saison, on ne peut que s’inquiéter pour la suite et livrer un triste constat sous forme de question existentielle : l’OM, sera-t-il présent pour se succéder à lui-même pour la seconde place du championnat de Ligue 1 et ainsi s'assurer une pérennité tant espérée ? Pas évident aujourd’hui d’être à fond dans l’optimisme, surtout que pour se relancer, l’OM devra se refaire impérativement face à Lyon et Monaco dans la foulée.