Présenté ici et là comme l'adversaire le plus faible de la poule de l'OM, Arsenal est pourtant toujours qualifié pour les 8es, et ce, depuis dix ans.
Si Arsenal est une équipe reconnue unanimement pour son style de jeu, le club de Londres est aussi un de ceux qui subissent le plus de moqueries en Europe. Avec à chaque fois ou presque le même argument, faisant référence à la même date : le 21 mai 2005, la date à laquelle les Gunners ont remporté leur dernier trophée, une FA Cup. Pour certains, cette traversée du désert n'est pas étonnante, quand on sait que l'entraîneur n'est autre qu'Arsène Wenger, un homme qui a la particularité d'avoir perdu en finale de toutes les coupes d'Europe (C1 en 2006, C2 en 1992 avec Monaco et C3 en 2000).
L'OM aurait donc presque de quoi être rassuré. Sauf que les Anglais ne viennent pas à Marseille mercredi pour disputer une finale, mais un match de poule. Et là, ça change tout. Car depuis l'instauration de la nouvelle formule de la Ligue des Champions, avec les huitièmes de finale, Arsenal a toujours fini dans les deux premiers de son groupe. Six fois premiers, quatre fois deuxièmes. S'ils se font ensuite sortir par le Bayern Munich ou Barcelone (5 fois sur 10), il y a toujours une suite à leur automne européen. Est-ce que le salut de l'OM ne peut donc passer que par Naples et Dortmund ?
Pas forcément. Quand on y regarde de plus près, Arsenal n'a jamais été dans un groupe de la mort. Pour preuve, sur ses dix dernières éditions, seules deux grosses écuries ne sont pas sorties de leurs poules : l'Inter Milan en 2003, et Dortmund il y a deux ans, lorsque l'OM était également dans le coup. Si l'on met de côté l'édition de 2006 où ils ont atteint la finale après avoir eu un groupe plutôt léger (Ajax, FC Thoune, Sparta Prague), l'équipe du nord de Londres a toujours récolté entre 10 et 13 points sur les six journées.
L'objectif de Wenger, c'est de passer, pas de battre des records. Dès que la qualification est en vue, l'Alsacien fait souffler ses cadres. L'OM en a un peu profité il y a deux ans (Park titulaire seul en attaque pour le match à l'Emirates) avant de le maudire (défaite de l'équipe bis à l'Olympiakos alors que les Marseillais jouaient leur qualification en Allemagne). En tout cas, toujours à l'exception de l'année où ils sont parvenus en finale, les Gunners lâchent plutôt leurs points à l'extérieur. À sept reprises, ils n'en ont pris que quatre en trois déplacements, se contentant de trois points les deux autres années. À Marseille d'en profiter.
Mathieu Valbuena est impatient de se confronter à cette équipe. Mais sa régularité l'interpelle et l'appelle à se méfier. Le meneur de l'OM a également noté que Bacary Sagna ne faisait que lui parler de ce déplacement au Vélodrome, alors que l'international français n'avait pas pu prendre part à la rencontre en 2011. Retrouvez sa réaction sur le Phocéen TV.