Après la défaite face au PSG, ce qui va et ce qui ne va pas à l'OM

 Mbemba, Lopez c'est du sérieux

S'il y en a deux qui sont sortis de ce match perdu à Paris avec le plein de confiance, c'est bien Chancel Mbemba et Pau Lopez. Le défenseur congolais a livré une très grande prestation, notamment pour mettre au pli un Mbappé presque désabusé sur la fin. Mbemba s'impose vraiment comme le patron de l'équipe, "le leader silencieux du vestiaire" comme le disait Igor Tudor récemment. Sur le terrain, son apport est énorme. Quant à Pau Lopez, avec ses huit arrêts, il a réalisé son meilleur match depuis son arrivée à l'OM. Libéré de la concurrence avec Mandanda, le gardien espagnol s'affirme avec plus d'autorité, à l'image de sa soufflante passée à Veretout en fin de première mi-temps. 

 Veretout jusqu'à quand ?

Jordan Veretout est un peu l'énigme du début de saison de l'OM. L'ancien de la Roma enchaine les matchs et les titularisations, mais ne convainc pas. Sur la pelouse du Parc, et comme sur d'autres matchs, il a mis plusieurs fois son équipe en difficulté en ne faisant pas les bons choix dans ses interventions ou ses passes. De plus, son apport sur les coups de pied arrêtés ou dans le jeu vers l'avant reste très limité. On a l'impression que l'ancien Nantais n'est pas dans le coup : d'où cette question, jusqu'à quand Tudor va le maintenir titulaire ? L'option Guendouzi au côté de Rongier s'impose de plus en plus, quitte à relancer un Payet ou un Gerson en soutien de Sanchez.

 Un élan pas trop coupé

Si l'OM a été globalement dominé par le PSG, il a parfois fait jeu égal et même dominé sur certaines séquences, notamment au retour des vestiaires. Les Olympiens auraient mérité de voir ce temps fort se concrétiser au moins en un penalty sifflé, que ce soit sur le tir de Sanchez contré de la main par Mukiele, ou sur l'occasion de Clauss retenu par le maillot par Bernat. Ce sentiment d'injustice, renforcé par le dernier quart d'heure joué à dix contre onze, fait que les Olympiens ne sont pas sortis abattus de ce match. Malgré deux défaites d'affilée en Ligue 1, l'OM reste bien calé au classement au pied du podium, à un point de Lens, 3e et adversaire des Phocéens ce samedi au Vélodrome.

 Attention défense fragile

Le tournant du match a peut-être été la blessure d'Eric Bailly peu avant la fin de la première mi-temps. Sa sortie a engendré un moment de flottement chez les Olympiens, d'abord pour gérer l'infériorité numérique temporaire, puis avec l'entrée de Gigot. Sur le but parisien, l'OM est complètement désorganisé défensivement, laissant le champ libre à Mbappé et Neymar. La fragilité physique de Bailly pose question, lui qui revenait déjà de blessure. Et que dire de Samuel Gigot, expulsé déjà pour la 2e fois de la saison. Même s'il aurait pu ne prendre qu'un jaune, son geste est dangereux et surtout évitable. Avec déjà Kolasinac dans la liste des indisponibles en défense, le manque de fiabilité de Bailly et Gigot n'est pas la bienvenue en ce moment. Ca sera peut-être l'occasion de donner sa chance à Isaak Touré au côté d'un Balerdi très bon au Parc et d'un Mbemba en patron pour encadrer ses deux jeunes compères.