Anigo a sa défense type. Jusqu'à la fin ?

Il serait inopportun de parler d´un OM enfin hermétique, d'un quatuor infranchissable, les buts encaissés au Parc des Princes l'ont rappelé. Il n'empêche, l'OM actuel semble tourner avec une défense-type, composée des quatre mêmes éléments qui ont permis au club de finir second l'an dernier. Si le jeu proposé était alors vivement critiqué, il n'y avait rien à redire ou presque sur l'application défensive. Après pas mal d'essais cette saison, et les échecs et/ou limites de Benjamin Mendy, Kassim Abdallah et Souleymane Diawara, José Anigo a décidé de reprendre les quatre qui avaient fait le bonheur de Baup l'an dernier. Ils ont été alignés ensemble contre Lorient et Paris, après avoir été épaulés par Diawara à Saint-Étienne. "C'est la prime à la prestation, tranche José Anigo, pour ne pas décourager par exemple la recrue Brice Dja Djédjé. Jérémy Morel est présent tous les jours à l'entraînement, il montre de la qualité donc il joue. Pareil pour Rod Fanni. Demain si Dja Djédjé ou Mendy sont supérieurs ils joueront". À la fin, le technicien reconnaît tout de même : "On essaie de trouver cet équilibre défensif, je trouve qu'on y est plutôt arrivé".

Jérémy Morel est évidemment sur la même longueur d'onde. Bien meilleur depuis son retour de blessure, l'ancien lorientais apprécie de pouvoir jouer avec les mêmes coéquipiers derrière, même s'il se doit de rappeler qu'une saison est longue, et que le club doit compter sur tout le monde : "D'avoir des repères, c'est aussi important. C'est vrai que là on arrive à enchaîner avec la même défense. On s'en tire plutôt pas mal même si on s'est pris deux buts à Paris". Cette saison, entre méformes et blessures, Morel, Mendes, Nkoulou et Fanni n'ont été titularisés que six fois ensemble, si l'on met le match de Nice en championnat de côté, puisque Mendes est sorti au bout de huit minutes de jeu : à Toulouse (1-1), à Bastia (0-0), contre Lorient (1-0), à Paris (2-0), contre Arsenal en Ligue des champions (1-2) et à Lyon en coupe de la Ligue (1-2). Des prestations défensives somme toute correctes, mis à part le match à Gerland, où toute l'équipe avait sombré. Pour être complet, cette saison, avec cette défense, la moyenne de buts encaissés par match est de 1,17 contre 1,48 avec une autre combinaison. Forcément rassurant avant de recevoir Nice, qui avait claqué cinq buts au Vélodrome lors du fameux match de coupe de France en janvier.