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Saison

Alessandrini, le facteur X ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 28/01/2015 à 07:00

Alessandrini, le facteur X ?Alessandrini, le facteur X ?

Et si c'était lui la nouvelle recrue du mercato ? Si Romain Alessandrini était celui qui va donner ce nouvel allant si attendu à cet OM méconnaissable ? On se raccroche peut-être à des brindilles, mais sans renfort d'ici la fin du marché des transferts, il faut trouver des solutions. Et celle-ci, on y croit.

Avec 15 matchs joués avec l'OM cette saison, dont cinq seulement en tant que titulaire, pour un total de 557 minutes cumulées, difficile de dire que le Marseillais de naissance ait pu imposer sa patte sur cette équipe olympienne. Et pourtant, le garçon était attendu, lui qui avait fait le forcing un an auparavant pour rejoindre le club de sa ville. Arrivé en juillet dernier, le milieu offensif a encore tout à prouver et le match de samedi contre Evian-Thonon-Gaillard pourrait être le début d'une fin de saison en boulet de canon. Mais pour ça, il faudra que les blessures le laissent tranquille. Lui, le joueur fragile, ou malchanceux, qui cumule les pépins physiques depuis ses débuts (voir l'avis du spécialiste en bas de page).

Les blessures, éternel problème

D'abord, son physique l'avait éloigné du centre de formation de l'OM, trop tendre. Endurci au point d'atteindre le niveau international, il est finalement revenu, et par la grande porte, dans le club de son coeur. Mais entre temps, le long fleuve n'a pas été tranquille, pendant neuf ans, de Gueugnon à Clermont, en bifurquant par Rennes. Le tout avec son lot de blessures, et plus qu'il n'en faut. Inévitablement, une étiquette de joueur souvent blessé commence à lui coller à la peau. Pas à tort, malheureusement.

La dernière, une douleur à la cheville en fin de première période contre Guingamp, alors qu'il faisait une bonne première mi-temps. Un coup reçu sur une cheville déjà touchée lors d'un match amical. Retour donc à l'infirmerie, où il avait passé la moitié du mois de novembre et tout décembre. Là aussi, la cheville. En 2009, alors qu'il joue à Gueugnon, il se "fait" les ligaments du genou, ce qui le prive d'une grande partie de la saison. Février 2013, cette fois à Rennes, alors qu'il flambe au point d'être appelé en Bleu, rebelote, toujours ces satanés croisés, et de très longues semaines à ramer pour revenir. Au courage, encore, il est sur pied sept mois plus tard, pour sa dernière saison en Bretagne. Les genoux, les chevilles, Alessandrini s'est blessé partout, et il est toujours revenu.

Alessandrini, sa carrière à la loupe

Gueugnon2006-201036 matchs6 buts
Clermont2010-201273 matchs24 buts, 11 passes
Rennes2012-201460 matchs20 buts, 13 passes
OM2014/201515 matchs1 but, 2 passes

 

Une chance à saisir

Samedi, si le staff médical lui donne le feu vert, il aura une chance à saisir, en profitant de l'absence d'André Ayew, parti à la CAN, afin de se montrer à son avantage et de passer le message à Bielsa, que oui, il pourra compter sur lui pour la fin de saison. Fini le début de vague à l'âme, terminée la poisse des blessures à répétition, place désormais aux actions décisives pour insuffler un vent nouveau à cette ligne offensive bancale depuis de trop longues semaines. On souhaite voir le vrai Romain, cette combinaison de talent et de générosité qu'on lui connaît.

De Plan-de-Cuques, en passant par Gueugnon, Clermont et Rennes, Alessandrini a toujours tourné autour du club olympien, sans pouvoir s'y imposer vraiment. Il pourrait avoir une nouvelle chance samedi, il faudra la saisir, et que le sort le laisse pour une fois en paix !

L'avis du spécialiste
(à retrouver en intégralité en vidéo)

Lionel Iacono (ancien préparateur physique de Monaco) : "Contrairement à Gourcuff, qui est fragile musculairement, lui cumule les blessures aux articulations. Les torsions à répétitions entraînent généralement, lorsqu'on reprend trop tôt, et c'est souvent le cas chez les pros, des rechutes. On infiltre, on strappe, mais au final, ce sont les cartilages qui prennent et les douleurs reviennent. Concernant la fragilité prétendue d'Alessandrini, quand on se 'fait' un genou, souvent, on bosse tellement dessus qu'on se fait l'autre après. C'est ce qui lui est arrivé, mais ça ne veut pas dire qu'il est fragile. Il y a également le travail de rééducation, parfois trop centré sur le genou blessé. Du coup, on en oublie les autres parties de la jambe, l'axe genou-cheville-adducteur dans son ensemble. Cela crée des déséquilibres qui peuvent expliquer ses problèmes de cheville. Enfin, il ne faut pas occulter 'la faute à pas de chance'. Ça arrive aussi !"