Ajaccio-OM : ne pas ajouter du tumulte aux remous

Officiellement troisième de Ligue 1, l'OM ne se déplace pas en terres corses avec un objectif précis en tête. Dans le camp d'en face, l'AC Ajaccio est également fixé sur son sort. L'équipe d'Olivier Pantaloni, plus petit budget du championnat, est logiquement d'ores et déjà reléguée en Ligue 2. Les Olympiens vont donc disputer ce fameux match qui sert à rien de fin de championnat. Bien que la rencontre ne présente aucun intérêt pour ce qui est du classement, elle n'est pas pour autant complétement dénuée d'enjeux.

Déjà, car Ajaccio évoque un très mauvais souvenir. Le match aller fait partie des cinq pires soirées de la saison de l'OM version Tudor. Marseille avait super bien débuté le championnat avec sept victoires et deux nuls avant de venir buter sur Ajaccio, lanterne rouge, dans un Vélodrome pourtant plein. Suite à un non-match collectif et des performances individuelles calamiteuses comme celle de Balerdi, l'OM s'était incliné à la maison contre le promu. Ce sont en partie ces points égarés de manière inexplicable qui font qu'il n'y a plus d'enjeu sportif lors de cette ultime journée. Même si l'affront du match aller ne pourra pas être lavé, il faut quand même que les Phocéens prennent leur revanche.

D'autant plus qu'ils vont affronter une équipe en roue libre. La fin du parcours ajaccien est désastreuse. Les coéquipiers de Cedric Avinel n'ont pas gagné une seule rencontre lors des douze dernières journées de Ligue 1. Pire encore, les Corses n'ont pas inscrit le moindre but depuis le 16 avril, soit depuis six journées. Enfin, sur les cinq derniers matchs, Ajaccio a perdu quatre fois par trois buts d'écart ou plus. Cette équipe n'a plus la tête à la Ligue 1 et cela se ressent dans ses performances. Contre un tel adversaire, l'OM doit s'imposer.

Les hommes d'Igor Tudor ne sont également pas dans une grande forme. Ils restent sur deux défaites consécutives. Plus encore, l'OM a concédé trois défaites lors des quatre derniers matchs, dont les ratés pour les deux derniers chocs de la saison à Lens puis à Lille. Incontestablement, la fin de saison est un échec. Malgré cette fin de marathon sur les rotules, les supporters ont célébré avec ferveur les 30 ans de la victoire en Ligue des Champions avant le match face à Brest. Le tifo déployé était magnifique, au moins autant que la pauvreté de la rencontre qui a suivi. Après la défaite contre les Bretons, la fête d'avant-match a laissé place aux sifflets des tribunes. Ainsi, même si une victoire contre Ajaccio sera relativement anecdotique, l'inverse avec une nouvelle contre-performance viendrait encore plus ternir la fin de saison. Pour entamer le prochain exercice sous les meilleurs auspices, il faut éviter de faire un autre faux pas.

Avec tous les remous que connaît le club en ce moment, autant s'épargner une dernière mauvaise note. Igor Tudor a démissionné de son poste, donc le déplacement à Ajaccio sera la toute dernière image que le technicien croate va laisser aux supporters. Pour des adieux plus doux, il vaut mieux ajouter un peu de couleur plutôt qu'une nuance de sombre au tableau final.