Toujours aussi inspiré et volontaire hors de ses bases, le club marseillais a dompté Bastia dans un contexte particulier (1-2).
1-2
| BASTIA - OM | Ligue 1 | 17e journée Mercredi 12.12.2012 | 21:00 sur à Furiani (Stade Armand-Cesari) Arbitre : M. Saïd Ennjimi |
Il y a parfois des rencontres dont la tendance se dégage dès les premiers ballons. Ce Bastia - OM en faisait partie. Tous les fameux ingrédients côté marseillais étaient de sortie. Sur une pelouse en piteux état, l'OM a fait le jeu, au moins comme à Nancy, n'ayant là encore pas à regretter un sacré manque d’efficacité devant. Les discussions musclées de la Commanderie ont donc été suivies d'actes : l'OM s'est remis dans le sens de la marche.
Avant la rencontre, Julien Sablé nous avait assuré que son entraîneur n'allait pas tenter de coup particulier pour ce match contre l'OM. Mais la tentation était trop forte pour Frédéric Hantz. Après deux 0-0, et peut-être au vu du contexte, des chants bastiais aux alentours du stade, les bombes agricoles, et une atmosphère qui n'est pas sans rappeler le Sarajevo des années 90, le technicien a voulu donner plus de panache à son équipe. Il a mis un milieu défensif en moins, il a rajouté Ilan, pour tourner autour de Modeste. Un échec cuisant. Car ce n'était pas le jour pour bousculer l'OM. Dans l'entrejeu, Barton et Abdullah avalent en une bouchée leur vis-à-vis pour lancer rapidement le quatuor offensif marseillais. Les appels fusent au moins autant que les pétards. Avant le quart d'heure de jeu, André Ayew fait un super débordement sur son côté gauche avant de servir son frère qui coupe trop tôt le centre. La déception est de courte durée puisque la minute suivante, Valbuena ouvre le score d'une super reprise de volée. Au pressing, Rod Fanni va gagner un duel de la tête, "Petit Vélo" voit la balle lui arriver en cloche et tente le geste parfait. Bonnefoi est évidemment impuissant, l'OM peut se dire que le plus dur est fait, au vu de l'état de la pelouse
Car avec ce terrain digne des plus belles heures du football rural, difficile de déborder sur les ailes ou de jouer sur la vitesse. L'équipe qui joue haut est donc grandement avantagée et même les plus fervents supporters du Sporting doivent se rendre à l'évidence : difficile d'imaginer les locaux revenir au score. Il y a bien deux coups francs aux abords de la surface, mais Mandanda veille. Les Olympiens ont surtout plusieurs occasions de tuer le match. Mais ils ne les saisissent pas. André Ayew tente un coup du foulard trop ambitieux, Amalfitano pousse trop sa balle lors d'un face à face avec Bonnefoi, Valbuena négocie mal un 3 contre 2. Mais le trident a de quoi être pardonné. Car il est diabolique au pressing.
Et il ne lève pas le pied au retour des vestiaires. Plus dans la gestion, l'équipe phocéenne peut compter sur Jordan Ayew pour temporiser comme il le faut devant. L'attaquant fait même forcer son adversaire direct, Harek, qui doit sortir sur blessure. Il n'empêche, dans la foulée, à la 65e, Bastia s'offre sa plus belle occase. Avec sa deuxième roulette du match, Yatabaré déstabilise totalement la défense marseillaise et Morel tacle dans la surface Maoulida. L'arbitre ne siffle pas. Il désigne le point de penalty une minute plus tard, mais l'autre. Sur une belle ouverture de Barton, Jordan Ayew devance Bonnefoi avant d'être déséquilibré. Le temps de calmer les esprits sur le banc de touche et André Ayew double la marque. De quoi finir le match sereinement. En fait non, parce que Morel a la mauvaise idée de lâcher son marquage sur Modeste qui trompe Mandanda à bout portant. Le scénario de Nice est cependant évité, grâce aux attaquants qui jouent le coup devant, notamment les entrants Gignac et Rémy. L'OM continue son parcours plein de pragmatisme.
R.Ca.
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Remplacements : Harek Sablé 63e | Ilan Barbato 82e | Angoula El Azouzi 90e
Non entrés : Novaes (g), Vanucci, Cioni, Keita
Remplacements : Valbuena Rémy 83e | A. Ayew Gignac 86e
Non entrés : Bracigliano (g), Abdallah, N'Diaye, Mbow, Raspentino
4e : VALBUENA ! Valbuena frappe le coup franc directement au premier poteau, Bonnefoi se détend et détourne le tir ! |
66e : PENALTY ? NON ! Maoulida est touché sur un tacle de Morel dans la surface, c'est litigieux, l'arbitre n'a rien dit ! Ouf ! |