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Saison

8 points de perdus, c'est trop !

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 03/10/2016 à 07:00

8 points de perdus, c'est trop !8 points de perdus, c'est trop !

Il aurait pu éviter. Mais à la fin du match, Franck Passi n'a pu s'empêcher deux constats : l'OM est en progrès, et l'équipe phocéenne a ramené son premier point en déplacement cette saison. Ce que la majeure partie des supporters a noté, de son côté, c'est que l'OM s'est fait rejoindre dans le temps additionnel, laissant une nouvelle fois la victoire s'envoler, après les fins de matchs catastrophiques à Nice et Rennes, ce qui porte donc le nombre de points perdus en déplacement à huit. Ce qui alimente aussi la thèse de la chance pour la réception de Nantes la semaine dernière au Vélodrome, où Gillet avait trouvé la transversale de Pelé dans le dernier quart d'heure. Si ça se trouve, cette réaction d'après-match, c'est une posture savamment étudiée par "el Local". Une réponse aux critiques dont il fait l'objet après chaque rencontre. On lui reproche de ne pas avoir fermé la boutique pour une rencontre ? Il le fait la suivante et cela lui est encore reproché. Cette fois-ci, il a enfin donné du temps de jeu à Rolando, qui était supposé être une belle solution au poste de défenseur central, injustement écartée. Cela n'a pas empêché l'OM de se faire rejoindre sur une action où les Angevins gagnent quatre duels à la tête d'affilée. Sûr, c'est encore de la faute de Passi ?

A la fin, c'est Passi qui perd

Tout cela ne serait par exemple pas arrivé si Bafétimbi Gomis avait su tuer la rencontre à cinq minutes de la fin, comme il en a eu l'occasion. Contre Nantes aussi, les éléments offensifs marseillais ont eu l'opportunité de s'offrir une fin de match tranquille, ils ne l'ont pas saisi. Ca passe un dimanche mais pas un autre, comme pour dire que le concept de la chance s'équilibre sur une saison et que le technicien de l'OM n'a globalement pas le droit d'utiliser cet argument. Avec trois victoires, à Nice, à Rennes et à Angers, l'OM serait aujourd'hui sur le podium de la Ligue 1. Franck Passi, qui se plaint des critiques, pourrait alors changer de discours à la fin des matchs et se présenter comme le successeur d'Elie Baup, cet entraîneur critiqué alors qu'il avait des résultats, comme Passi n'avait pas manqué de le faire remarquer il y a quelques semaines. Avant de relancer le débat sur le plus important entre l'identité de jeu et les résultats, il ne serait donc pas plus mal d'essayer de pencher vers un camp. Au moins ça. Car les raisons peuvent varier, mais les journées de Ligue 1 défilent avec une constante : c'est toujours le banc phocéen qui sort perdant de son duel de coachs. A part contre le Nantes d'un Girard on ne peut plus menacé... 

Un commandant pour relancer la machine ?

Passi fait pourtant avec ce qu'il a. Après avoir fait pendant près de deux mois de compétition des changements en fonction de la condition physique de ses éléments, il voit désormais son équipe se faire rejoindre alors qu'il a bétonné autant qu'il a pu avec l'entrée d'un défenseur et d'un milieu pour finir en 5-3-2. Preuve que ce qu'il faut à cette équipe, c'est lui insuffler un état d'esprit. Ne rien lâcher, c'est un art de vivre. Et c'est peut-être le drame du technicien. Sur les vingt dernières années, il y a sûrement plus d'un entraîneur passé par l'OM qui avait moins de bagages tactiques que lui, mais ils ont pu s'en sortir car il pouvait compter sur un groupe avec des tauliers, et qu'il n'y avait plus qu'à les mettre dans de bonnes conditions. Passi, lui, doit faire avec un effectif tout autre, qui a comme un symbole choisit le très peu impliqué Lassana Diarra en capitaine. Ce qu'il faut donc à cette formation, c'est donc peut-être un commandant, pas un bon copain. Qui arrive à faire passer parfaitement son message au groupe, par son charisme, par son CV ou par ses méthodes. Frank McCourt, qui a fait comprendre qu'il voulait un OM opérationnel immédiatement, aura peut-être fait le même constat. Du coup, la trêve qui s'annonce peut-être interprétée comme une chance.

Retrouvez l'analyse étonnante de Franck Passi après Angers-OM en vidéo.