2011 : pourquoi l'OM sera meilleur

"Peut mieux faire". Voilà ce que répond le président de l'OM, Jean-Claude Dassier, quand on lui demande de qualifier la première partie de la saison olympienne. Mais cela n'a rien d'étonnant, car voir un OM encore loin des espérances à la fin des matchs aller n'est pas une nouveauté. Les trois dernières saisons le prouvent. Mais cela n'a rien d'alarmant non plus, car à chaque fois, l'OM a su réaliser une deuxième partie de saison largement meilleure pour finir sur le podium.

La stabilité porte ses fruits

Alors, pourquoi les Olympiens sont-ils toujours plus performants lors des phases retour ? Il y a plusieurs raisons. Déjà, la gestion du mercato d'hiver reste souvent très sage et les dirigeants font confiance à l'effectif du début de saison. Ce gage de stabilité permet aux joueurs de continuer à peaufiner leurs automatismes et aux recrues estivales de s'imposer : on l'a vu l'an dernier avec Lucho Gonzalez, ou il y a trois ans avec Benoît Cheyrou, métamorphosé après six premiers mois difficiles. Le contre-exemple pourrait être Brandao en 2009, car le Brésilien fut justement recruté en janvier, mais son adaptation réussie (7 buts sur les trois derniers mois) s'explique par la stabilité de l'effectif alors en place. Cela prouve que cette saison, les supporters marseillais doivent garder espoir en André-Pierre Gignac et Loïc Rémy, lesquels auront gagné en expérience au sein de l'équipe marseillaise.

Déclic et pas de coupe

Les saisons passées, l'OM a également eu besoin d'un match déclic pour définitivement se mettre sur les bons rails. Valenciennes (5-1) l'an dernier, Bordeaux (1-0) il y a deux ans, Caen (6-1) il y a trois ans : à chaque fois cela s'est produit lors de la 23e journée... Le Sochaux-OM de cette saison en février sera-t-il également une rencontre charnière ? On espère que les joueurs de Didier Deschamps n'attendront pas jusque-là... Reste le problème de coupes (d'Europe, de la Ligue, de France) : si l'OM a bien fini ses saisons en championnat, c'est qu'il ne jouait plus que sur ce seul tableau. Ce fut le cas lors des deux derniers mois des saisons 2007-2008 et 2009-2010, celle du titre. Et justement, l'an dernier, l'OM a pu assumer la coupe de la Ligue jusqu'en mars, mais pas la coupe de France, ni la coupe d'Europe. Engagé sur les quatre tableaux cette saison, avec en plus un 8e de finale de la Ligue des Champions à jouer, l'OM sait qu'il ne pourra pas tout jouer à fond s'il veut conserver son titre de champion...

 

Saison 2009-2010   Bilan matchs aller : 35 pts pris, l'OM est 2e Bilan matchs retour : 43 pts pris, l'OM finit 1er Élimination en coupe : C3 : 1/8 de finale (Benfica en mars) CdF : 1/16 de finale (Lens en février) CdL : vainqueur (finale en mars) Le match déclic : OM-Valenciennes 5-1 (23e journée, début février) La recrue qui s'impose : Lucho Gonzalez Un mercato calme : Aucune arrivée, Ben Arfa et Valbuena restent

Saison 2008-2009   Bilan matchs aller : 32 pts pris, l'OM est 5e Bilan matchs retour : 45 pts pris, l'OM finit 2e Élimination en coupe : C3 : 1/4 de finale (Shakthar en avril) CdF : 1/16 de finale (Lyon en janvier) CdL : 1/16 de finale (Sochaux en septembre) Le match déclic : OM-Bordeaux 1-0 (23e journée, début février) La recrue qui s'impose : Brandao Un mercato calme : Seulement deux retouches avec Brandao et Wiltord

Saison 2007-2008 Bilan matchs aller : 27 pts pris, l'OM est 11e Bilan matchs retour : 35 pts pris, l'OM finit 3e Élimination en coupe : C3 : 1/8 de finale (Zenit en mars) CdF : 1/8 de finale (Carquefou en mars) CdL : 1/4 de finale (Auxerre en janvier) Le match déclic : OM-Caen 6-1 (23e journée, fin janvier) La recrue qui s'impose : Benoît Cheyrou Un mercato calme : Akalé, seule recrue majeure

S.R