Thauvin : et s'il y avait vraiment un risque ?

Jacques-Henri Eyraud était formel, il y a quelques mois, lorsque les premières rumeurs d'un départ de Florian Thauvin commençaient à sortir. Alors que l'Observatoire du Football évaluait l'ailier olympien à 70 M€, le président affirmait qu'il ne commencerait même pas à réfléchir pour des offres à 80 M€. Il faut dire que du haut de ses 22 buts en Ligue 1, Flotov est l'une des trois stars de l'effectif avec Luiz Gustavo et Dimitri Payet, et qu'un départ signifierait certainement une baisse d'ambition aux yeux des supporters. Seulement voilà, après le calme de la coupe du monde, le mercato est en train de s'emballer dans les gros clubs, et certains montrent actuellement un très gros appétit.

Alors qu'on ne s'y attendait pas forcément, c'est la Roma qui est en train d'animer ce mercato depuis le départ de son gardien brésilien Allison à Liverpool pour 65 M€ et du milieu belge Nainggolan (38 M€) à l'Inter. Monchi a déjà mis la main sur Pastore (PSG, 25 M€), Justin Kluivert (Ajax, 18 M€), Olsen (Copenhague, 9 M€) et vient surtout de se prendre un vent par Malcom, qui a finalement rejoint le Barça pour 42 M€. Inutile de dire que ce revers a mis le directeur sportif espagnol en rage, et qu'il a promis de ramener un ailier droit encore plus fort. Florian Thauvin figure dans cette catégorie. Il a brillé toute la saison dernière et il est monté encore d'un cran cet été avec un titre de champion du monde avec les Bleus. On ne sait pas si cette information de Sky Sport s'appuie sur du concret, mais elle a du sens dans ce contexte très précis.

Au-delà de la Roma, Flotov plait depuis longtemps à l'Italie. On avait déjà parlé de l'Inter Milan la saison dernière, mais aussi du Napoli, généralement très pertinent dans ses acquisitions et qui n'hésite pas à mettre le paquet lorsqu'il veut vraiment un joueur. On a aussi parlé du Bayern Munich en fin de saison dernière. Là encore, le profil semble coller, avec deux ailiers en fin de parcours comme Ribéry et Robben. Le géant bavarois, qui lorgne aussi le Croate Rebic, n'a pas pour habitude de faire des folies financières, mais dispose d'une puissance de persuasion qui ne lui interdit rien. Il faut aussi noter sa très bonne relation avec Jean-Pierre Bernès, le nouvel agent de l'Orléanais.

Pour conclure, et pour se rassurer, il y a l'amour du maillot olympien que ne cesse jamais de souligner Florian. Un amour tout sauf feint. Il y a aussi l'attachement très fort avec certains de ses coéquipiers comme Steve Mandanda et Adil Rami, ses deux compagnons de conquête en Russie, ou encore son soldat du couloir droit Hiroki Sakai. Tout cela peut paraître romantique dans un milieu où l'argent régit tout, mais c'est un fait qui comptera dans sa réflexion. Il y a aussi donc un Bayern qui peut déjà compter sur Gnabry et Coman, deux internationaux, pour suppléer sa "Robbery" en plus de l'éventuel recrutement de Rebic. En revanche, il n'a pas caché en fin de saison dernière sa déception de ne pas jouer la Ligue des Champions, ce que peut lui offrir la Roma, en demi-finale de cette compétition l'an dernier, et d'autres, même s'ils ne sont pas nombreux à pouvoir se montrer en même temps plus attractif que l'OM, que ce soit en terme sportif et financier. On parle vraiment du gratin. De quoi suivre ce dossier de près...