Strootman, un transfert "100 % Garcia"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/08/2018 à 14:00
Depuis l'arrivée de l'équipe McCourt à l'OM, on a du mal à discerner clairement la patte Andoni Zubizarreta. Évidemment, la seule présence de l'ancien Barcelonais donne à l'OM une autre dimension et facilite très certainement les rapports avec les grands clubs européens et les approches sur certains joueurs. Cette aura, personne ne la conteste, d'autant qu'on sait que le directeur sportif olympien travaille sur beaucoup d'autres dossiers, et pas seulement sur le mercato. Mais, au-delà du simple constat, de nombreux agents ou observateurs nous expliquent régulièrement que le vrai patron du recrutement marseillais se nomme Rudi Garcia, et ce n'est pas l'arrivée de Kevin Strootman qui prouvera le contraire.
Mardi, en conférence de presse, le Néerlandais a d'ailleurs été assez clair sur le sujet : "Garcia m’a fait venir à Rome et il m’a fait venir à Marseille. J’ai parlé avec lui du système évidemment, des différentes approches. Je suis très content et très heureux de continuer mon aventure avec lui". Du coup, Jacques-Henri Eyraud, qui met toujours un point d'honneur à défendre le travail de son directeur sportif, pouvait difficilement pondérer le rôle du coach sur cette arrivée : "Oui, et c'est normal qu'il ait son mot à dire. Comme dans n'importe quelle entreprise, on lui donne les moyens d'obtenir les objectifs qu'on lui a fixés. C'est une question de confiance. Mais on oublie de dire que c'est aussi un travail d'équipe, et je dis merci à Andoni, car il est difficile de faire en sorte qu'une transaction puisse se faire. Personne ne décide tout seul de faire un joueur, c'est un consensus, et c'était le cas pour Kevin Strootman".
Évidemment, on voit mal la transaction se réaliser directement de l'entraîneur au joueur, et on imagine bien que Zubizarreta a dû gérer le contact avec la Roma et, notamment, son homologue et compatriote Monchi. Mais, comme nous l'explique cet agent proche des affaires olympiennes, Rudi Garcia voulait absolument le joueur et il l'a eu : "On peut considérer que c'est un transfert 100 % Garcia. Sans dire qu'il s'agit d'un caprice de sa part, je pense qu'Eyraud savait bien qu'il fallait lui faire plaisir après l'échec sur Balotelli, notamment dans le contexte des négociations sur sa prolongation. Il a assez mal vécu le fait de ne pas recruter d'attaquant, alors il fallait le contenter avec Strootman, d'autant qu'il avait déjà émis l'idée la saison dernière. Le rôle de Zubizarreta là-dedans ? Je ne sais pas, mais l'idée ne vient pas de lui, c'est certain". Finalement, comme l'été dernier, Zubi s'attelle certainement à la tâche la plus difficile pour un directeur sportif : celle de dégraisser l'effectif, avec des joueurs à gros salaires et très peu utilisés. En gros, le travail le plus ingrat...