Quel entraîneur français pour remplacer Michel ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/03/2016 à 07:00
D'après La Provence d'hier lundi, il se pourrait bien que Michel ait disputé son dernier match en tant qu'entraîneur de l'OM il y a dix jours face à Rennes. En effet, les dirigeants seraient convaincus que l'Espagnol n'est plus l'homme de la situation et que seul un électrochoc pourrait sauver ce qui peut encore l'être en cette fin de saison, à savoir assurer le maintien, mais aussi et surtout une place en finale de la coupe de France.
Pour cela, Vincent Labrune doit composer avec deux facteurs : le refus logique de Michel de démissionner - et donc les indemnités de licenciement qui vont avec, mais aussi le peu d'empressement de Margarita Louis-Dreyfus à se pencher sur un sujet dont elle semble ne plus vouloir entendre parler. Le président olympien est donc, pour l'heure, condamné à se débrouiller tout seul avec le sparadrap qu'il s'est lui-même collé au doigt.
Ceci dit, La Provence avance tout de même la forte probabilité d'un changement d'ici la fin de la semaine, citant certaines sources internes. Mais alors, qui s'installerait sur le banc dimanche, sachant qu'il est fort peu probable de voir un Sampaoli ou un Gallardo arriver en pompier de service à la tête d'une équipe en perdition ? Le quotidien régional évoque la possibilité d'un "entraîneur français actuellement libre de tout contrat" pour mener à bien cette opération commando jusqu'en mai, "voire plus si affinités". Une info qui ne devrait pas soulever de joie les supporters, mais qui soulève, en revanche, des interrogations sur sa faisabilité. En effet, la législation exige un contrat de deux saisons minimum pour un entraîneur dans un club professionnel, quel qu'il soit. Ce qui veut dire que l'heureux élu pour cette opération commando de sept ou huit matches repartirait fin mai avec deux années de salaire plein pot dans sa poche ? "Pas forcément, nous répond l'ancien milieu olympien Eric Roy. Le club peut inclure dans le contrat des clauses avec, par exemple, la deuxième saison au salaire minimum (18 000 euros/mois) afin de faciliter un départ anticipé". Même dans ce cas-là, cela laisse tout de même rêveur... Mais, quelle que soit la nature de l'opération, qui sont ces coachs auxquels l'OM pourrait faire appel ?
La solution interne avec Franck Passi semble être écartée. Mais il existe d'autres solutions à la Commanderie, comme faire appel à Jean-Philippe Durand, responsable de la cellule recrutement et technicien diplômé. On évoquait également la semaine dernière l'option - très peu probable - d'un Basile Boli à la rescousse pour tenter le choc psychologique. Dans le même style, mais tout de même beaucoup plus crédible, il y a l'option Jean-Pierre Papin. L'icône du Vél' est disponible et rêve d'un retour aux sources, alors pourquoi pas ? Enfin, de nombreux techniciens sont libres actuellement. Il convient déjà d'écarter ceux qu'on n'imagine pas accepter ce type de mission peu glorieuse. Rudi Garcia, bien sûr. L'ex-Lillois ne partira pas sur un projet aussi flou. René Girard s'est déclaré intéressé, mais on le voit mal accepter une mission aux termes mal définis. Même chose pour Willy Sagnol, fraîchement débarqué de Bordeaux, Philippe Montanier de Rennes, ou Hubert Fournier qui vient de quitter Lyon. Reste donc à se pencher sur ceux qu'un intérim, aussi incertain qu'il soit, aurait le mérite de lancer ou relancer. Les ex-Olympiens comme Alain Boghossian, Eric Roy, Bernard Casoni, Alain Casanova ou Olivier Echouafni ont le profil. Un passage sous les projecteurs du Vél' leur permettrait de se remettre dans le jeu et leurs tarifs ne sont pas prohibitifs.
Reste à savoir comment leur arrivée serait accueillie par les supporters, mais c'est un autre problème...