Que faut-il faire avec Gomis et Vainqueur ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/02/2017 à 07:00
Le mercato hivernal tout juste terminé, il faut déjà se pencher sur le suivant, le vrai, qui tracera les contours de la prochaine saison, celle qui lancera définitivement le projet "OM Champion". La vie d'un suiveur de l'OM est ainsi faite. On scrute, on réfléchit, on anticipe, et surtout, on rêve. Sur ce dernier point, on attendra quand même un peu de voir ce que propose le marché en terme de défenseurs centraux d'envergure, de buteurs en série, de gardiens décisifs et de vrais latéraux. Mais, pour patienter, on peut déjà faire le point sur ce qu'il y a déjà en magasin, déterminer si on garde ou si on liquide. Dans cette catégorie, deux dossiers vont bientôt s'ouvrir, si ce n'est déjà fait : les cas Bafé Gomis et William Vainqueur, deux jours prêtés et titulaires à part entière.
Comme par hasard, ces deux éléments moteurs de l'équipe sont des prêts secs, sans options d'achat, alors que souvent, ceux qui disposent de clauses automatiques deviennent rapidement de très mauvaises affaires. Gomis et Vainqueur ne font pas partie de cette catégorie. Dès leurs premiers matches, ils sont devenus des pions essentiels de l'équipe. En effet, on se demande où en serait l'OM sans les 16 buts (sur 33) de Bafé en Ligue 1, et on tremble à l'idée de jouer les six prochains matches sans lui, comme l'expliquent les consultants du Talk Show (vidéo). Quant à Vainqueur, sans être génial, il se pose comme la poutre maîtresse du milieu olympien, comme l'expliquait récemment son ancien coéquipier à Nantes Bruno Cheyrou sur BeIN Sports : "Pour un milieu défensif, il a une explosibilité assez rare, qui lui permet non seulement d'intercepter, mais aussi d'aller chercher le ballon dans les pieds de l'adversaire. C'est un leader technique, un relais important pour Rudi Garcia". Voilà le tableau : l'OM a, pour une fois, tapé juste en matière de prêts, mais va devoir se gratter la tête pour les conserver.
Bafé Gomis est irréprochable. Il claque, il encadre au point de porter le brassard, et il aime l'OM. C'est déjà énorme. Mais la médaille a aussi un revers. Bafé a 31 ans, dispose d'un contrat à Swansea jusqu'en 2018 et d'un salaire de 5M€ par an, dont l'OM paye actuellement 60%. Ce traitement sympathique, il n'est pas prêt à s'assoir dessus, et on le comprend. Comme l'expliquait hier mardi France Football, Gomis veut rester, mais il estime que si l'OM est capable d'exploser sa tirelire pour un Payet, il n'y a pas de raison pour qu'il ne fasse pas de même pour son meilleur buteur. D'un autre côté, on sait que les dirigeants olympiens souhaitent mettre le paquet sur un buteur d'envergure, style Dzeko. Y aura-t-il la place pour Gomis et son salaire XXL ? La question donne déjà des maux de tête.
Le cas Vainqueur est un poil différent. Il est plus jeune (28 ans) et plus abordable. En effet, L'Equipe estime ses émoluments autour de 220 000 euros mensuels. De plus, il évolue dans un secteur où il y a de la place pour trois, alors que Garcia ne joue qu'avec un seul attaquant de pointe. Reste que l'AS Roma l'a payé 7M€ et que son contrat court jusqu'en juin 2018. Les dirigeants de la Louve savent bien que leur joueur est indispensable à l'OM, et ils ne le lâcheront pas pour une poignée de figues, d'autant que d'autres clubs sont intéressés. Autre aspect du dilemme : l'OM a engagé deux milieux lors du dernier mercato avec Sanson et Sertic. Bref, l'indispensable Vainqueur le sera-t-il toujours dans quatre mois ? Rien n'est moins sûr.
Conclusion : la vérité de ce mois de février n'est pas forcément celle du mois de juin, et comme toujours dans cet exercice, il va falloir prendre des décisions qui peuvent s'avérer judicieuses, mais que l'on risque au moins autant de regretter. En attendant de connaitre celles de nos dirigeants, vous pouvez toujours nous faire part de la vôtre.