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Puel et l'OM, le mariage impossible

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 25/05/2016 à 10:32

Puel et l'OM, le mariage impossiblePuel et l'OM, le mariage impossible

Alors qu'une prolongation était dans les tuyaux, Claude Puel quitte finalement Nice. En quatre ans au Gym, le technicien aura mené sa formation au budget modeste deux fois à la quatrième place, déjouant les pronostics avec une enveloppe de recrutement très limité. Pour son passage sur la côte d'Azur, Puel a dépensé au mieux 3 millions d'euros pour Jérémy Pied en 2012. Mais sur la période, les ventes ont rapporté plus de 35 millions d'euros (avec notamment Bauthéac, Amavi, Kolodziejczak, Ospina, Mounier, Monzon). Pour compenser, l'ancien coach de Monaco, Lille et Lyon a misé sur un jeu séduisant et une part belle au centre de formation. Du coup, alors qu'il est désormais courtisé par Bordeaux et Galatasaray, de nombreux supporters olympiens se demandent s'il ne serait pas l'homme idéal pour relancer l'OM. Mais c'est oublier un peu vite le passif entre Puel et le club marseillais. 

Le passif 1992 et 2000

Tout commence en mai 1992. Séduisant dauphin de l'OM en championnat, l'AS Monaco d'Arsène Wenger accueille les champions marseillais pour la 36e journée. En cas de victoire, ils peuvent passer en tête. Mais il n'y a pas match, l'OM s'impose 3-0 avec des buts de Basile Boli, Abedi Pelé et un penalty de Jean-Pierre Papin au stade Louis II. Dans son autobiographie, parue en 2008, Emmanuel Petit explique qu'il a eu sur le coup de sérieux doutes sur la motivation de certains de ses coéquipiers. Toujours est-il qu'il y a alors une cassure dans le vestiaire de l'ASM, qui ne gagne plus une rencontre de championnat derrière et qui perd en finale de la Coupe des coupes contre le Werder Brême. Infatigable milieu de terrain, Claude Puel garde l'épisode en travers de la gorge. Huit ans plus tard, il est devenu entraîneur de Monaco. Son équipe, avec Gallardo, Simone, Trezeguet ou encore Barthez, survole le championnat. Un membre de son effectif raconte : "A quelques journées de la fin, on était déjà champion. On devait jouer à Marseille qui jouait son maintien. Mais nous, on avait surtout en tête la demi-finale de Coupe de France contre Nantes parce qu'on voulait faire le doublé. On est donc allé à plusieurs voir le coach pour lui demander de mettre une équipe B à Marseille, histoire préparer au mieux la coupe. Mais il n'a rien voulu savoir, il nous a dit qu'il fallait absolument gagner au Vélodrome". La suite, c'est un match épique remporté 4-2 par les Olympiens et marqué par les expulsions à la mi-temps de Gallardo et Galtier pour une bagarre dans le couloir ramenant au vestiaire. Si l'ASM est champion est fin de saison, Puel ne digère pas la défaite et le fait savoir après coup à ses joueurs, reprochant à certains de ne pas avoir joué le coup à fond. Quelques jours plus tard, Monaco perd contre Nantes, qui s'imposera en finale contre le modeste club de Calais.

Les deux épisodes ont ainsi forgé chez Claude Puel une animosité envers l'OM qui ne s'est pas effacé avec le temps. En 2009, pour sa première saison à l'Olympique Lyonnais, il est décroché par Bordeaux et l'OM dans la course au titre. Mais il motive ses troupes comme jamais pour la 36e journée au Vélodrome. Juninho et Benzema signent leur dernier exploit avec le maillot des Gones, l'équipe de Gerets s'incline (1-3) et doit laisser le titre à la formation de Blanc. Quelques mois plus tard, Claude Puel avoue dans les colonnes de So Foot : "On a choisi nos successeurs". Difficile de se dire qu'il a tourné la page en 2016. A moins qu'il ne soit convaincu par un membre de son vestiaire en 1992, comme... Gérald Passi, frère de.