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Pourquoi l'OM ne fait pas d'effort pour Gomis et Vainqueur

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 16/06/2017 à 07:00

Pourquoi l'OM ne fait pas d'effort pour Gomis et VainqueurPourquoi l'OM ne fait pas d'effort pour Gomis et Vainqueur

"Se faire prêter un joueur, c'est toujours un risque de décevoir la saison suivante". Lorsqu'il prononçait cette phrase, Arsène Wenger évoquait un cas binaire. Soit le joueur prêté donne satisfaction et il faut se résoudre à le voir quitter le club l'année suivante, soit son propriétaire ne veut pas le récupérer et ça veut peut-être dire qu'il n'a pas été un foudre de guerre. Au fil des années, l'OM a pu vérifier cette maxime, avec des joueurs qui n'ont finalement pas été conservés malgré une bonne saison (André Luiz, Meriem, Isla plus récemment), et des flops (Lucas Silva, Bruno Cheyrou ou Aaron Iseka Leya). Avec Bafétimbi Gomis et William Vainqueur, la direction olympienne s'apprête à perpétuer la tradition de la première catégorie. Les deux joueurs ne devraient pas rester. Mais paradoxalement, malgré le fait qu'ils sont tous deux parmi les acteurs principaux de la cinquième place de l'OM au classement, leur départ, ou plutôt leur non-retour, est plutôt perçu comme une bonne nouvelle. Plus qu'une histoire de communication habile, c'est le respect d'un plan de recrutement qui calme et rassure. 

Inquiétant de ne pas pouvoir s'aligner ?

Bafétimbi Gomis, c'est pourtant 21 buts sur la saison alors que William Vainqueur s'est montré indispensable au milieu de terrain, en qualité de sentinelle. Mais cette saison, les deux éléments avaient une partie de leur salaire pris en charge respectivement par Swansea et l'AS Roma. En fin d'exercice, ils ont tout deux multiplié les déclarations d'amour en direction de l'Olympique de Marseille, donnant presque l'impression de revenir deux ans en arrière, lorsque Gignac, André Ayew, Fanni et Morel s'apprêtaient à quitter le club en fin de contrat. Le milieu de terrain ghanéen avait notamment tout fait pour se mettre le public dans la poche, de tours d'honneur en bisous sur l'écusson. Du coup, le courroux s'était dirigé exclusivement contre la direction phocéenne. Cette saison, Bafétimbi Gomis a utilisé la même méthode. Mais la direction est épargnée. C'est que les situations contractuelles ne sont pas les mêmes, déjà, mais l'état-major a su faire passer un message rapidement concernant les deux joueurs : il est hors de question de s'aligner sur les salaires que les deux éléments peuvent avoir à l'étranger. Si Gomis et Vainqueur aiment vraiment l'OM, ils vont devoir faire un effort salarial, un peu comme Thauvin la saison dernière. Certains ne peuvent s'empêcher de constater que la situation du club n'est plus la même. Et que laisser passer un joueur à 20 buts en Ligue 1 pour quelques millions d'euros juste pour une histoire de principe est dommage. Le trio Eyraud-Zubizarreta-Garcia ne sort pas de sa réserve. Mais a diffusé un message clair : personne ne doit être au-dessus du club. Ca n'empêche pas pour autant des investissements massifs et de larges salaires, comme celui de Payet, signé en janvier dernier. Mais, il ne faut pas tout confondre. Il y a d'un côté les stars et de l'autre côté les joueurs de la rotation de l'effectif. C'est en contrôlant la masse salariale du deuxième groupe que l'on peut s'offrir des pointures dans le premier, comme en NBA. Il va de soi que le modèle américain retient toute l'attention de la nouvelle organisation. 

Investir oui, mais pour changer le statut de l'OM

En avril dernier, Jacques-Henri Eyraud se livrait sur sa gestion des salaires de l'effectif : "On sait que la masse salariale est un ratio important en terme de gestion, et qu'au-delà de 65%, 70%, cela devient délicat. Nous allons dépasser ce ratio dans ces premières années parce qu'on ne percevra les fruits de notre repositionnement stratégique que dans deux ou trois ans". A l'horizon 2020, le club aspire donc à être à l'équilibre avec une rigueur dans la gestion entre les achats et les ventes. En attendant, le club est prêt à faire des folies. Mais pour des joueurs capables de changer la face de l'effectif phocéen, capables de fédérer sur la durée. Comme Dimitri Payet, franchise player en Premier League qui est allé au bras de fer pour retrouver l'OM. Comme Bafétimbi Gomis et William Vainqueur, qui pourront encore être des cadres de l'équipe en 2020 ? La réponse semble se trouver dans la question.