OM : Mea Culpa pour Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/12/2024 à 09:39
Après une saison 2023-2024 décevante sous les couleurs de l’Olympique de Marseille, Iliman Ndiaye et Ismaïla Sarr tentent de redorer leur blason en Premier League.
La Premier League, avec son jeu ouvert et ses exigences physiques, semble convenir bien mieux à Ismaïla Sarr et Iliman Ndiaye que la Ligue 1. Sarr, qui a rejoint Crystal Palace, a disputé 17 rencontres de championnat cette saison, avec 9 titularisations consécutives. Auteur de 4 buts et 2 passes décisives, il s’est imposé comme un élément clé de l’équipe londonienne avec un banger claqué contre Arsenal. Ndiaye, quant à lui, a été titulaire lors de 14 des 16 matchs d’Everton en championnat, inscrivant 2 buts en Premier League et un en FA Cup. Il sort d'un gros match contre Chelsea, tout de même dauphin de Liverpool dans cette PL.
11' Sarr makes it level!
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CRYSTAL PALACE 1-1 ARSENAL pic.twitter.com/acackQQKW9
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Senegal Comps (@SenegalComps) December 23, 2024
Retourner sur leur passage à l’OM permet de mieux comprendre leur difficile acclimatation. L’attente était immense autour de ces deux joueurs, censés porter le poids de l’attaque phocéenne dans une équipe aspirant à briller en Ligue des champions pour la deuxième année consécutive. Même si ce n'était pas le même registre, si le coach, et donc ses demandes, étaient différents, il fallait, derrière l'attaquant de pointe, faire aussi bien que Cengiz Under et Dimitri Payet. Or, ni Sarr ni Ndiaye n’ont su répondre aux exigences d’un tel contexte. Ndiaye a souvent donné l’impression de se chercher sur le terrain, peinant à s’adapter à un jeu plus restrictif que celui qu’il pratiquait en Championship avec Sheffield United. Son raté à Bergame en demi-finale d'Europa League illustre bien cela. Quant à Sarr, son impact épisodique et son manque de régularité ont fini par lasser les supporters marseillais.
Le retour en Premier League a permis aux deux joueurs de retrouver des contextes mieux adaptés à leurs caractéristiques. Ismaïla Sarr, fort de ses quatre années à Watford, bénéficie d’un environnement qu’il connaît bien. Sa vitesse et sa capacité à exploiter les espaces en transition se marient parfaitement avec le jeu d’une équipe comme Crystal Palace. Selon Saïd Aïgoun, ancien adjoint à Palace, interrogé dans L'Équipe, "le jeu plus ouvert de la Premier League offre à Sarr des opportunités qu’il n’avait pas en Ligue 1". En effet, depuis fin octobre, Sarr s’est imposé dans un rôle plus axial, au sein d’un système en 3-4-2-1, où il peut exploiter son sens du placement et sa vitesse. De son côté, Ndiaye semble également plus à l’aise dans le jeu box-to-box de la Premier League. Idrissa Gueye, son coéquipier à Everton, souligne dans le même article son engagement et sa progression : "Iliman travaille dur et prend progressivement conscience que le talent seul ne suffit pas. Le jeu anglais lui convient bien mieux, avec ses courses incessantes et ses duels physiques". Un des facteurs clés de leur rebond est leur travail hors du terrain. Diomansy Kamara, ancien international sénégalais, révèle que Sarr et Ndiaye ont tous deux investi dans des préparateurs physiques pour perfectionner leur condition et leur finition devant le but. Mais il ne faut pas oublier qu'Everton est 15e du championnat, Crystal Palace est 16e. C'est autre chose de jouer le haut du tableau, la gagne à tous les matchs, même dans une Ligue 1 bien, bien plus faible.
On peut être heureux de leur réussite actuelle et ne pas s'éloigner du constat que ni Sarr ni Ndiaye n’étaient au niveau requis pour triompher sous les couleurs phocéennes. Le poids des attentes, combiné à la pression constante de retrouver la Ligue des champions, a sans doute été trop élevé pour eux. Cela ne sert à rien de refaire l'histoire, sauf à bien s'en rappeler pour ne pas reproduire les mêmes erreurs de recrutement. La direction de l'OM en est consciente. Certains supporters de l'OM, fans des joueurs sénégalais, peuvent afficher un certain regret de ne pas les avoir vus passer une deuxième saison au club pour montrer leur vraie valeur. Une question existe pourtant pour bien resituer leur résurrection : aujourd’hui, qui les échangerait contre leurs successeurs à l’OM, Mason Greenwood (dont vous pouvez retrouver le gril en vidéo) et Jonathan Rowe ?