OM : la nouvelle possibilité au mercato

Avec le reconfinement, qui a prolongé l'état des stades à huis clos et donc le chômage technique pour le service billetterie, ainsi que la faillite Mediapro qui va engendrer une perte de revenus droits TV, on pourrait croire l'OM en bien mauvaise posture pour le mercato de janvier. La question aurait pu être un sujet qui fâche pour André Villas-Boas, déçu de voir que personne ne veut rêver avec lui d'une fin heureuse cette saison. Mais le Portugais a gardé un calme olympien en conférence de presse avant d'évoquer le sujet avec la franchise qui le caractérise. Il a beau avoir été trois fois relancé sur le sujet, comme vous pouvez le voir en vidéo, il est resté dans la droite lignée de ce qu'il explique depuis des semaines, par exemple quand il a annoncé que Luis Henrique n'était pas un avant-centre et qu'il allait tenter d'en recruter un cet hiver : "On va regarder ce que le mercato peut offrir, plus sur les échanges que les achats. C'est bien que Dario se trouve dans un bon moment, il faut continuer. Mais vu nos ambitions et la régularité des autres équipes, si quelque chose arrive à Dario, on a besoin d'avoir plus d'options que celle de Germain. Je pense que Frank est disponible, si on présente les choses bien et qu'on n'a pas de doutes. Je ne pense pas qu'il y ait une prohibition pour investir. Mais on va essayer de trouver des cessions pour les joueurs qui sont là, dont j'ai déjà parlé. Toutes les équipes sont intéressées pour faire ce même type d'échange, sauf les Anglais qui sont riches...". Des propos en parfaite cohérence avec ce qui est présenté depuis des mois... avec cependant une nouvelle variante. 

Strootman et Radonjic contre une doublure à Benedetto ?

Si le pari Luis Henrique est raté pour André Villas-Boas à court terme, dans le sens où le Brésilien n'est pas capable, aux yeux du coach, de remplacer Dario Benedetto en pointe et que Valère Germain est repassé numéro 2, il ne l'est pas à moyen/long terme. Car si l'OM a investi sur le joueur de Botafogo, c'est surtout pour le revendre plusieurs fois sa mise. Pour ça il y a le temps, l'investissement se justifie encore. Une nouvelle fois, dès qu'il s'agit d'évoquer le domaine financier, AVB fait directement référence à McCourt. Et il ne désespère pas, avec Pablo Longoria, de convaincre le propriétaire américain de signer un chèque cet hiver. Pas à tout prix, car le duo est bien conscient que c'est un coup à se griller avec le natif de Boston, mais sur une vraie bonne affaire. Le genre de transaction qui pourrait faire la différence au moment où il va falloir lutter avec Lille, Lyon, le PSG et Monaco pour une place sur le podium en fin de saison. Encore faut-il trouver l'oiseau rare. Pour se donner le maximum de chances quand il faudra bondir sur un dossier, Villas-Boas veut dégraisser dans le même temps. Là encore, rien de nouveau. Les candidats au départ sont connus : Rocchia, Mitroglou, Chabrolle, sur lequel il ne compte plus, mais aussi Strootman et Radonjic, victimes des deux dernières recrues, Cuisance et Luis Henrique donc, puisque c'est un ailier. L'élément nouveau, c'est donc évidemment cette possibilité de "l'échange". Le professionnalisme de Kévin Strootman a gardé une certaine cote dans les clubs européens, alors que Nemanja Radonjic est toujours dans la catégorie des prospects. Est-ce que cela peut faire les affaires d'un club qui possède une doublure de Benedetto ? Ou, comme bien souvent dans pareille situation, d'un agent qui aurait un intérêt à organiser les différents mouvements ? Une chose est sûre, cela ne semble pas concerner le trio Caleta-Car-Sanson-Kamara si souvent placé dans la colonne des départs possibles. Pour eux, il faut qu'un club vienne avec un gros chèque. Cela n'a pas été le cas l'été dernier et il n'y a pas de raison, vu le contexte, que ça soit le cas en janvier.