Boubacar Kamara parle du style de Jorge Sampaoli et de son rôle particulier dans le système du coach.
Peux-tu nous expliquer ce que Sampaoli attend de toi et ce qu'il t'a appris ?
Boubacar Kamara : "Il m'a appris qu'en quelque sorte, le numéro six était l'un des joueurs les plus importants de l'équipe. C'est lui qui est au départ des actions et c'est lui qui couvre quand on perd la balle. Il veut que je bouge le moins possible, que je reste vraiment dans l'axe du terrain et toujours me séparer de l'adversaire : si le ballon va à gauche, je dois aller à droite pour avoir le plus de temps pour jouer et libérer le ballon en moins de deux secondes. Il nous a donné des exemples comme Busquets ou Rodri, qui le font parfaitement (avec Barcelone et Manchester City, ndlr). Il veut qu'on s'inspire de ce genre de joueurs pour qu'on le reproduise ici à Marseille".
Penses-tu que le numéro six est le garant de l'équilibre de l'équipe ?
B.K. : "Oui, je pense, surtout dans notre philosophie. On a Mattéo (Guendouzi) et Dim' (Payet) qui apportent beaucoup plus offensivement que nous, les numéros six. Il faut être prêt à casser l'action à la perte de balle. Le numéro six doit être l'équilibre, tout en sachant qu'il doit gérer les situations en prenant le jeu à son compte, quand il faut calmer le jeu, quand il faut accélérer... Il est là pour préparer les actions".
La philosophie a-t-elle évolué ? Parce que vous prenez peu de buts, mais vous êtes moins séduisants...
B.K. : "Les matchs ont dicté ça. Je pense que le coach s'adapte à l'adversaire, on le voit dans les compositions qui sont différentes. Je ne pense pas qu'on a reculé, mais plutôt qu'on est plus solides défensivement. Je pense que c'est une bonne philosophie et qu'il faut la garder. Je pense qu'on va y arriver avec cette philosophie-là. Je pense que ça crée aussi du plaisir chez les supporters, de nous voir jouer comme ça, même si parfois on fait peur, mais c'est le foot, c'est comme ça".