OM : "Bakambu était un garçon assez timide"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 14/01/2022 à 12:00
Comment celui qui a rejoint l'OM a été découvert par le FC Sochaux, son club formateur.
Cédric Bakambu s'est engagé avec l'Olympique de Marseille. Le joueur de 30 ans est apprécié par Jorge Sampaoli ainsi que Pablo Longoria qui a pu suivre ses exploits en Liga avec Villarreal. Mais le président olympien lorgne sur Cédric Bakambu depuis plus longtemps que ça, puisqu'il le suivait déjà lors de ses jeunes années au FC Sochaux entre 2010 et 2014. Des Sochaliens qui ont découvert le joueur en région parisienne et l'on formé avant de la faire signer pro. A l'origine de ce recrutement, Bernard Maraval qui était le responsable de la détection du club doubiste à l'époque. Aujourd'hui au centre de formation de Montpellier, il se souvient pour Le Phocéen des premiers pas de Cédric Bakambu à Sochaux. interview :
Comment avez-vous découvert Cédric en 2006 ?
Bernard Maraval : "On est allé le chercher à l'US Ivry lorsqu'il avait quatorze ans. C'était un club partenaire du FC Sochaux et on nous avait signalé un attaquant très rapide et déjà buteur. Au niveau personnalité, on a découvert un garçon assez timide, qui ne posait aucun problème. Il a fallu qu'il progresse à ce niveau, car il manquait un peu de maturité à son arrivée chez les pros. Mais ses caractéristiques de vitesse en faisaient un élément très intéressant pour nous, d'autant qu'il n'était pas maladroit devant le but. Tout cela s'est confirmé derrière, mais ça s'est terminé un peu difficilement avec la vente du club et le fait de lutter contre la relégation. C'était compliqué de s'imposer totalement dans ces conditions, et on aurait aimé le garder plus longtemps".
Mais entre-temps, il fréquente les équipes de France de jeunes et se forge un palmarès...
BM : "Oui, il est même champion d'Europe U19 en 2010 avec les Griezmann, Lacazette, Kakuta, et il est l'un des meilleurs buteurs du tournoi. Mais à cet âge-là, il faut toujours être mesuré, car de nombreux internationaux chez les jeunes disparaissent des radars après. Mais il faisait partie de l'élite, et c'était une bonne chose pour un club formateur pour nous".
Pour en revenir à sa formation, est-ce que l'on pouvait déjà lui prédire un grand avenir ?
BM : "Quand on le recrute à 14 ans, on est convaincu de ses qualités, mais de là à savoir qu'il ferait une aussi belle carrière, c'est impossible. Ce dont on était sûr, c'est que nous avions un véritable attaquant de profondeur et de percussion. Sa capacité d'accélération était au-dessus de la moyenne, et c'est un gros point fort dans le foot moderne. C'est ce qu'on avait vu de lui lorsqu'on est allé le chercher à Ivry".
Et par rapport à ses concurrents à Sochaux ?
BM : "Il était très bien placé dans sa catégorie d'âge, même si on avait eu avant lui des attaquants comme Jérémy Ménez, Mevlut Erding ou Sloan Privat, qui étaient très doués. Il a pris leur suite avec succès, même s'il a fallu le pousser au niveau de l'agressivité".
Que pensez-vous de son arrivée à l'OM ?
BM : "Ça fait plaisir, et c'est flatteur pour le travail qu'on a effectué avec lui, d'autant qu'il a été performant à l'étranger. Je suis content pour lui, même si j'espère qu'il ne nous fera pas trop de misères s'il joue avec l"OM contre Montpellier".