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Nouveau filtre mercato : la règle des 100 matchs ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 30/05/2018 à 07:00

Nouveau filtre mercato : la règle des 100 matchs ?Nouveau filtre mercato : la règle des 100 matchs ?

Pour des joueurs opérationnels immédiatement !

"La règle des 100 matchs ? Mais qu'est-ce que c'est encore ?" Dans la jungle du mercato, mieux vaut avoir des repères solides. Et celui-ci, c'est le recruteur d'un grand club européen qui nous l'avait donné il y a quelque temps en guise d'indiscrétion. Les fidèles du Mercatalk en avaient déjà entendu parler la saison dernière. "Quand on doit recruter un joueur, on regarde combien de matchs il a joués sur les trois dernières saisons. S'il passe la barre des 100 matchs, ça va, sinon, il faut bien se pencher sur le sujet parce qu'il y a peut-être des raisons de s'inquiéter" nous glissait le scout. Un repère qui fait sens lorsqu'on se penche sur le mercato de l'OM la saison dernière, le plus réussi depuis bien longtemps, si l'on se fie au gap passé par l'équipe d'une saison à l'autre. Comme dans ce grand club européen, et à l'inverse des projets qui ont pu être mis en place par le passé, l'OM cherchait des éléments opérationnels immédiatement pour aider l'équipe à atteindre ses objectifs, pas des joueurs en devenir qui allaient donner la pleine mesure de leur talent quelques saisons plus tard... Après une poignée de matchs, l'OM avait même réalisé une performance inédite : les quatre meilleurs joueurs aux notes étaient... les quatre recrues jusque-là (Germain, Luiz Gustavo, Rami et Mandanda). Le cinquième, Jordan Amavi, a officiellement signé pour être doublure de Patrice Evra. Cela ne s'est donc gâté que pour les deux derniers, dans les derniers jours du mercato et à la suite d'un cuisant 6-1 encaissé à Monaco avec Aymen Abdennour et Kostas Mitroglou. Et si l'on confronte tout ça à cette fameuse règle des 100 matchs ? Germain était à 137 matchs sur les trois dernières saisons, Luiz Gustavo à 109, Rami à 101, Mandanda à 98. Pour ce dernier, on parle d'un gardien de but, qui n'avait quitté l'OM qu'un an. Les dirigeants n'étaient pas en terrain inconnu avec lui. Jordan Amavi était à 85 matchs. Ce qui est déjà pas mal lorsqu'on sait qu'il s'était fait les ligaments croisés dans ce laps de temps. Mais d'ailleurs, l'OM l'avait fait signer en prêt avec option d'achat. 

L'exemple Abdennour

Les deux derniers cas sont des exemples parfaits pour cette règle. Prenons d'abord le cas de Kostas Mitroglou pour en montrer les limites : sur les trois dernières saisons, l'attaquant grec avait joué 122 matchs (pour 71 buts !) Cela ne l'a pas empêché de rater sa première saison à l'OM, avec un temps de jeu famélique pour le deuxième plus gros investissement de l'ère McCourt (moins de 30% du temps de jeu de l'équipe cette saison). Comme quoi, il ne faut pas s'appuyer sur cette règle bêtement, les yeux fermés. Car dans le même temps, Paris, le Real Madrid et Manchester City étaient prêts à investir des centaines de millions d'euros sur un jeune joueur qui n'avait que 58 matchs dans toute sa carrière à son actif. Mais s'il fallait attendre que Kylian MBappé ait 100 rencontres dans les jambes pour passer à l'action... Dans le même ordre d'idée, comment interpréter les 95 matchs sur les trois dernières années de Yaya Touré, qui joue quand même à Manchester City avec une concurrence démentielle ? Si ce n'est que ça, Renaud Cohade au même poste passe largement la barre des 100 matchs au FC Metz... Cependant, pour Aymen Abdennour, la règle prend tout son sens : le stoppeur tunisien n'avait disputé que 69 parties sur les trois derniers exercices. Alors que l'OM devait se renforcer derrière, son nom arrivait en tête de tous les sondages, le souvenir de ses matchs mémorables avec Monaco étant sûrement encore dans les têtes des habitués du Vélodrome. Mais son aventure espagnole et deux saisons en tant que remplaçant l'ont plombé, c'est le constat de sa saison phocéenne, passée entre tribunes et banc de touche... Ne faut-il pas en tirer des leçons alors que la tête d'affiche défensive de cette cuvée 2018, Medhi Benatia, est dans la même situation ? Entre le banc du Bayern et celui de la Juve, l'international marocain n'en est qu'à 75 rencontres ces trois dernières saisons. Si les supporters restent sur sa sérénité défensive, si Rudi Garcia, encore sous le charme de leur saison commune à la Roma, n'hésite pas à charger sa messagerie, n'occultons-nous pas tous le fait que Benatia coûte le penalty décisif en Ligue des champions à Bernabeu contre le Real Madrid, et le but à la dernière minute contre Koulibaly et Naples dans le sommet de la Série A ? Le débat a, au moins, le mérite d'être lancé. 

Dès ce mercato, retrouvez sur le Phocéen l'indicatif du nombre de matchs disputés par une éventuelle recrue sur les trois dernières saisons dans le tableau des transferts. Jetez-y un oeil en cliquant ici.