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Morel, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/06/2015 à 15:20

Morel, l'herbe n'est pas plus verte ailleursMorel, l'herbe n'est pas plus verte ailleurs

Jérémy Morel serait donc à Lyon pour s'engager avec le club de Jean-Michel Aulas. En fin de contrat, il préfère le contrat de trois saisons qui lui a été soumis par l'OL plutôt que les deux années supplémentaires proposées par l'état-major olympien. Une erreur de gestion pour certains, une trahison pour d'autres. Mais au final, le grand perdant de l'histoire pourrait bien être Jérémy Morel lui-même. Car les précédents le prouvent, les joueurs qui quittent l'OM en fin de contrat alors que la direction veut les prolonger n'ont jamais de belles années derrière. La preuve avec les cinq derniers cas.

Taye Taïwo (2005-2011)

L'arrière gauche nigérian se révèle avec l'OM devenant au fil des saisons un personnage de la Ligue 1 avec sa frappe de mule et son placement approximatif. Lorsqu'il devient champion de France, il lui reste un an de contrat. Mais sa direction, qui doit déjà gérer de nombreux cas épineux (Niang, Ben Arfa...) lui propose d'étudier sa prolongation quelques mois plus tard, assurant que rien ne presse. Taïwo se vexe et, dès le mois de janvier, il se met d'accord avec le Milan AC, qui lui propose bien plus. C'est Stéphane MBia qui vend la mèche après la victoire en finale de Coupe de la Ligue, où le Nigérian marque le but de la victoire. Les dirigeants sont pris de court. Mais l'aventure en Lombardie tourne au fiasco. Au bout de six mois, il est prêté au Queens Park Rangers, où il voit Agüero lui échapper à la dernière journée pour marquer le but du titre de City. La saison suivante, il est prêté au Dynamo Kiev puis acheté la saison suivante par les turcs de Bursaspor. Cette année, alors qu'il y disputait sa deuxième saison, son contrat a été résilié avant même la fin de l'exercice. Aux dernières nouvelles, il a passé un essai au Legia Varsovie. Infructueux.

Laurent Bonnart (2007-2010)

Recruté moins d'un million d'euros pour doubler le poste de Taïwo, Bonnart, qui arrive du Mans, prend la place d'Habib Beye au bout de trois matchs et devient une belle surprise sous le maillot de l'OM, avec notamment un super match face à Porto et Quaresma en Ligue des champions. Encore titulaire au moment où les Marseillais deviennent champions de France avec Deschamps, il n'est cependant pas prolongé à ses conditions. Ses agents avaient déjà essayé de le faire augmenter sous la présidence de Pape Diouf qui s'en était expliqué dans son livre "C'est bien plus qu'un jeu" : "Il voulait gagner plus de 100 000 euros par mois mais je suis désolé, ça reste un arrière droit, ce n'est pas lui qui fait gagner l'équipe". Bonnart attendra la toute fin du mercato pour signer à Monaco, où il obtient ce fameux salaire. Mais l'ASM est relégué en fin de saison. Il part ensuite jouer les doublures à Lille, qualifié pour la Ligue des champions. En 2013, direction l'AC Ajaccio où il connaît de nouveau les affres de la relégation. Il signe l'été dernier à Châteauroux, en Ligue 2, qui est à son tour relégué en National en fin de saison.

Modeste M'Bami (2006-2009)

Acheté dans les derniers jours du mercato au PSG, Modeste M'Bami était un pion essentiel sous Gerets, le fameux milieu défensif qui se concentre sur les tâches obscures pour mieux laisser les Nasri, Valbuena, Ziani et Cheyrou briller offensivement. En fin de contrat à sa troisième saison, il s'imagine signer un plus gros contrat. Déçu par la proposition phocéenne, il préfère négocier sa condition de joueur libre sur le marché. Il signera à la fin du mois d'août à Almeria, promu en Liga. Au bout de deux saisons, il part en Chine, où il connaîtra deux clubs, puis aux Emirats Arabes Unis, avant de goûter au championnat colombien en 2014 et de revenir jouer les vieux sages au Havre en Ligue 2 cette saison.

Fabien Barthez (1992-1995 puis 2003-2006)

Lorsque le contrat de Barthez arrive à son terme, le gardien, choisi par Domenech comme portier titulaire de l'équipe de France au Mondial allemand, ne veut pas raccrocher. Et il n'entend pas accepter l'offre au rabais des dirigeants marseillais, qui lui expliquent qu'ils préfèrent alors miser sur Cédric Carrasso, qui gagne 20 fois moins que lui. Barthez se voit rebondir à Toulouse, là où tout a commencé. Mais la place est prise par Douchez et son ami Elie Baup, alors entraîneur des Violets, ne peut rien pour lui. Sa dernière pige, Barthez ira la faire à Nantes où il en vient aux mains à l'entraînement avec le jeune joyau de l'équipe, un certain Dimitri Payet, avant de connaître une relégation et des affrontements avec des supporters nantais à la sortie du stade.

Frédéric Brando (1997-2001)

Formé à Toulon, le milieu de terrain aux trois poumons connaît son heure de gloire à l'OM avec Rolland Courbis, qui le fera venir du Havre. Malgré le départ du technicien emblématique, Brando continuera de faire le job dans l'entrejeu olympien malgré les crises qui s'enchaînent. Lassé par deux saisons finies à la 15e place, il préfère cependant écarter une proposition de prolongation pour le challenge de Sedan, qualifié pour la Coupe de l'UEFA, où on le considère plus, que ce soit financièrement, mais aussi avec une place de titulaire. Les Ardennais sortent cependant rapidement de la compétition européenne et l'entraîneur Alex Dupont se fait limoger dès l'automne. Ils termineront la saison à la 14e place avant d'être 19e et relégués la saison suivante. Là, Brando ira faire trois saisons au même étage, à Clermont, avant de finir au Sporting Club de Toulon.