Michel observe le mercato. Comme nous...

Michel n'a pas la même approche de la conférence de presse que Marcelo Bielsa, on s'en était aperçu. Mais il lui arrive tout de même de distiller quelques petits messages, ni vu ni connu, comme ce fut le cas ce mardi au sujet du mercato. Bien sûr, quand El Loco traitait méthodiquement son président de menteur, l'Espagnol se montre beaucoup moins abrupt. Mais il ne se prive pas de faire comprendre qu'à l'OM, le mercato est un domaine réservé, et certainement pas aux entraîneurs.

C'est ce qu'il a répété, en réponse à une énième question sur d'éventuelles arrivées : "Je n'ai rien à dire sur ce sujet. Nous avons toujours le temps, puisque le mercato s'arrête à la fin du mois, mais il est vrai que j'entends plus parler de joueurs qui pourraient partir que de joueurs qui pourraient arriver. En tout cas, je ne peux rien faire là-dessus. Cela ne dépend pas de moi. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi vous me posez tout le temps cette question. Peut-être que vous souhaitez que je dise que c'est la faute du président, mais je ne le dirai pas (rire)".

On a bien compris que Michel était fataliste sur le sujet, et qu'il ne souhaitait pas entrer en confrontation avec sa hiérarchie. On comprend également que, s'il a été consulté sur les éventuels besoins, son domaine d'intervention s'arrête là. Pour lui comme pour nous, les voies du seigneur sont impénétrables, tout comme les ambitions du propriétaire sur le sujet : "Il y a deux mois que nous parlons des possibilités de ce mercato. Tout le staff technique est d'accord sur les choix à prendre, mais je ne sais pas s'il y a de l'argent pour cela, où en sont les négociations. Je ne peux vraiment rien dire là-dessus. Comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas Harry Potter".

Et même si on pouvait se payer des joueurs avec des haricots magiques, pas sûr que la propriétaire les lâcherait plus facilement...